elfouledh 9 25Le ministère des Finances doit intervenir d'urgence pour assurer le financement de la Société tunisienne de l'industrie de l'acier El-Fouladh, en attendant que son capital soit ouvert à un investisseur stratégique.

C’est la principale décision du conseil ministériel, réuni mardi au palais du gouvernement de la Kasbah, et consacré à l’examen de cette entreprise publique qui traverse de graves difficultés.

Augmentation du prix d'achat des ferrailles

Dans un communiqué publié à l’issue de cette réunion, la présidence du gouvernement indique qu’il a été aussi convenu d'autoriser la société à lancer des appels d'offres pour choisir un bureau d'expertise qui se chargera de la mise en œuvre d'un programme de restructuration financière et du suivi de l'opération d'ouverture de capital.

Un comité de pilotage, composé de représentants d’El-Fouladh, de la direction générale de privatisation à la présidence du gouvernement et de la commission supérieure des marchés publics, se chargera d'actualiser les termes de référence de l'appel d'offres et de son contenu, ajoute le communiqué.

Les participants à la réunion ont également recommandé d'augmenter le prix d'achat des ferrailles afin de mieux assurer l’approvisionnement de la société, soit 230 dinars la tonne de ferraille moyennement légère et 290 dinars/tonne pour la ferraille lourde contre, respectivement, 199 et 270 dinars/tonne actuellement.

Il a été décidé, par ailleurs, d'interdire l'exportation des ferrailles afin d'inciter les entreprises de collecte à vendre leurs stocks à El-Fouladh. Un centre de collecte sera ainsi ouvert à Sfax pour encourager les sociétés opérant dans le centre et le sud du pays à y apporter le fruit de leur collecte.

Les banques appelées à la rescousse

Le ministère des Finances a été chargé d’intervenir en urgence auprès des banques publiques, dont on connaît la situation financière pour le moins difficile, pour les inciter à poursuivre le financement de la société El-Fouladh, en la faisant bénéficiant des crédits nécessaires à son bon fonctionnement sous garantie d'une domiciliation du stock ou, en cas de besoin, d’une garantie de l'Etat, un Etat bientôt en cessation de payement.

Il s’agit d'améliorer la situation financière de la société en attendant sa restructuration financière conformément à un programme qui reste à définir. En contre-partie, la société doit présenter un plan d'action urgent associant toutes les parties concernées pour éviter une faillite annoncée.

Bref, tout cela est très rassurant...

I. B. (avec Tap).