samir annabi 9 25Sur 15.000 réclamations reçues, l'Instance nationale de la lutte contre la corruption (INLC) a examiné 6.000 dossiers et en a transférés 400 aux autorités judiciaires, et notamment le Pôle judiciaire et financier.

Ces chiffres ont été avancés, mardi, par le président de l'Instance, Samir Annabi, qui a ajouté, dans un entretien à l'agence Tap, que les crimes de corruption relevés concernent «les malversations financières, l'évasion fiscale et la corruption, mais aussi le favoritisme lors des recrutements, sur concours ou non».

Les secteurs les plus affectés par la corruption sont ceux de l'énergie et du pétrole, qui sont les plus juteux, a indiqué M. Annabi, qui a fait, aussi, état d’une aggravation du phénomène de la corruption dans la Tunisie postrévolutionnaire. Les périodes postrévolutionnaires sont connues, à travers le monde, par l'augmentation de ce genre de délits, à cause de l’affaiblissement des systèmes de contrôle qui les accompagne généralement, a cependant tenu à relativiser M. Annabi.

En revanche, a-t-il ajouté, «on remarque la régression de la corruption dans les grandes opérations, telles que les marchés publics, et ce, en raison de la disparition de la bande de voleurs de l'ancien régime», par allusion au clan Ben Ali.

M. Annabi a cependant appelé l'Etat à «renforcer le contrôle interne et externe de ses départements et à demander des comptes aux dirigeants qui ont échoué à accomplir adéquatement leurs missions».

I. B. (avec Tap).

Illustration: Samir Annabi.