Tunisie. Les dissidents du patronat refont surface Le Comité national pour la réforme de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica, syndicat patronal) met en garde contre la fragilité de la situation économique.

«La situation économique en Tunisie est devenue inacceptable», a estimé le coordinateur général du Comité national pour la réforme de l'Utica, Jameleddine Aouididi, ajoutant que le comité a adressé des lettres urgentes pour prévenir le gouvernement et les professionnels des répercussions de cette situation.

M. Aouididi a ajouté, au cours d'une conférence de presse, samedi, à Tunis, qu'il «ne reconnaît pas les représentants actuels du patronat illégitimes», appelant «les syndicalistes à ne prendre en compte aucune décision ni aucun accord conclu par le patronat à l'heure actuelle».
Dans un communiqué publié à cette occasion, le comité a exprimé «son regret quant à la situation que connaît l'Utica qui n'arrive pas, jusqu'à maintenant, à mettre à niveau, ses structures».

Le conseil national de l'Utica, présidé par Wided Bouchamaoui, avait annoncé, au début de cette semaine, la tenue du 15e congrès de l'Utica, les 18 et 19 décembre 2012.

M. Aouididi a appelé le gouvernement à créer un comité spécial regroupant les professionnels et les représentants de toutes les administrations concernées dont, notamment, les banques, en vue de régler les dossiers des entreprises sinistrées, afin qu'elles puissent reprendre leurs activités et partant garantir la production et l'emploi.

Il a appelé le gouvernement à mettre en application toutes les lois relatives à la protection des entreprises nationales contre les importations, notamment la loi n° 106 de l'année 1998, relative aux mesures de sauvegarde.

I. B. (avec Tap).