Mauvaise nouvelle s’il en est : les investissements déclarés dans les zones dites «de développement régional» ont baissé de 16,3%, au cours des 9 premiers mois de l’année.
Ces investissements ont atteint une valeur de 1.135,8 millions de dinars (MD) contre 1.356,9 MD, au cours de la même période de 2011, qui est pourtant loin de constituer une bonne référence, en raison des bouleversements de la révolution du 14 janvier 2011.
Les zones appelées «de développement régional» sont ces régions intérieures (du nord-ouest, du centre et du sud) qui enregistrent un important retard de développement et qui ont été privées, un demi siècle durant, des gros investissements qui sont allés dans les zones littorales. C’est dans ces régions qu’a d’ailleurs éclaté la révolution de la dignité. Le gouvernement post-révolution s’est engagé à y accroitre les investissements publics et privés. Mais les résultats semblent très mitigés. Pour preuve: la part de ces régions, dans l’ensemble des gouvernorats, a baissé de 56,6%, au cours des 9 neufs premiers mois de 2011, à 41,2%, lors de la même période de 2012, selon le bulletin de conjoncture de l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (Apii), de septembre 2012.
Cette baisse est imputable, essentiellement, au gouvernorat de Jendouba (nord-ouest) où les investissements ont baissé de 37,4% pour atteindre 83,5MD, au cours des 9 premiers mois de 2012, contre 133,4MD, en 2011.
Les investissements déclarés dans le gouvernorat de Sidi Bouzid (centre) ont également diminué de 40,8%, passant de 109,4MD à 64,8MD, au cours de la même période.
C’est aussi le cas du gouvernorat de Siliana (centre) où les investissements déclarés ont baissé de 49,8% pour atteindre 40MD contre 79,5MD, au cours des 9 premiers mois de 2011.
Deux gouvernorats ont cependant mieux tiré leur épingle du jeu: Zaghouan avec 41,6% d’augmentation des investissements déclarés depuis le début de l’année (316,7MD contre 223,7MD un an auparavant) et le Kef avec une croissance remarquable de 124,1% (34MD contre 15,2MD).
I. B.