L’indice des prix à la consommation (Ipc) n’a augmenté «que» de 0,5% en août, par rapport à juillet. Au terme des 8 premiers mois de l’année, le glissement annuel de l’inflation s’est établi à de 5,6%.
Selon l’Institut national de la statistique (Ins), qui a publié ces chiffres, cette «stabilité» du taux d’inflation entre juillet et août a été réalisée malgré un «glissement des prix du tabac de 9,8% en juillet à 18,2% en août, notamment à cause du dernier ajustement de ces prix».
Pour l’Ins, la stabilité du taux d’inflation est due à la baisse des prix de certains produits alimentaires et de boissons, allant d’un taux de 7,5% en juillet à 6,8% en août.
L’Ins fait ressortir aussi l’augmentation des prix des habits et chaussures (+7,9%) et des meubles et équipements domestiques (+6,1%).
L’ensemble des indicateurs permet de dégager un taux d’inflation, pour le mois indiqué, de 5,9% (hors énergie), de 5,0% (hors énergie et alimentation) et de 5,3% (hors habillement).
Pour ce qui est de l’indice de la consommation familiale, l’Ins admet qu’il a réalisé une légère hausse de 0,5% en août par rapport à juillet.
Cette hausse incombe essentiellement à la hausse des prix du tabac ainsi qu’aux prix des produits alimentaires «surtout que les prix de l’ensemble de ces produits ont augmenté sans cesse même après la fin du mois de ramadhan», indique encore l’Ins.
Selon l’Institut des statistiques, les prix des œufs (en croissance de 2,1%), des viandes de mouton (+1,7%), des viandes bovines (+1,2%), des poissons frais (+ 1,0%), des fruits et légumes (+ 0,5%), et des boissons (+0,4%) sont à l’origine de cette légère hausse de l’indice des prix.
Les hausses des prix indiquées par l’Ins peuvent paraître assez faibles, en comparaison avec ce que les consommateurs constatent en fréquentant les marchés et supermarchés. Peut-on pour autant mettre en doute les données de l’Ins, vu la différence entre les indices publiés et argumentés par l’Institut et la réalité vécue par les pères de familles un peu partout en Tunisie?
Aya Chedi