Le Centre de promotion des exportations accueille, mercredi, le séminaire de lancement du jumelage, Union européenne-Tunisie, relatif à la gestion et au contrôle des produits chimiques.
Le séminaire, présidé par le ministre de l’Industrie et les ambassadeurs de l’Union européenne (UE), de l’Autriche, de la France, et de la Suède en Tunisie, s’inscrit dans le cadre de l’«Appui institutionnel en matière de gestion et de contrôle des produits chimiques». Il sera marqué par la participation des chefs de projets des pays participants.
Prendre garde aux substances nocives
Les produits chimiques sont présents un peu partout autour de nous. Dans notre vie quotidienne, nous sommes exposés à une multitude d’agents chimiques. Ceux-ci ne se trouvent pas uniquement dans des produits que nous connaissons et admettons comme produits chimiques tels que les détergents, les cosmétiques et les pesticides; mais se trouvent également dans des produits où l’on ne soupçonne pas leur présence comme les textiles, les emballages, les meubles et tant d’autres.
Autant ces substances ont contribué à nous rendre la vie plus facile au cours des derniers siècles, autant elles peuvent présenter un réel danger pour l’homme et l’environnement.
A défaut de les bannir, nous devrons leur porter une attention particulière. Ainsi, les substances nocives doivent être manipulées avec précaution; elles ne doivent pas être contenues dans les produits destinés à entrer en contact direct avec le consommateur ni rejetées dans l’environnement.
L’UE a modifié sa législation des produits chimiques afin de garantir un contrôle plus stricte et plus efficace de la manipulation des ces substances chimiques et de leurs rejets.
Le règlement européen Reach (enregistrement, évaluation et autorisation des substances chimiques) fournit des outils pour obtenir plus d’informations sur les propriétés potentiellement nocives des substances, et de restreindre leur utilisation de manière à ne nuire ni à l’homme ni à l’environnement.
Le règlement Clp (classification, étiquetage et emballage des substances chimiques), quant à lui, est basé sur le Système général harmonisé (Sgh) de l’Onu, qui vise à harmoniser les informations au niveau mondial sur les propriétés des substances et des mélanges.
La Tunisie, partenaire privilégié de l’UE, est fortement concernée par cette nouvelle législation. En effet, pour les exportateurs tunisiens, la conformité à Reach et Clp est un atout commercial pour la sauvegarde du marché européen. D’un autre côté, notre pays, ouvert comme il l’est à toute avancée utile, ne peut se soustraire à la mise à niveau de sa législation pour protéger les citoyens et l’environnement; car – doit-on le rappeler? – une substance dangereuse en Europe l’est partout ailleurs.
Objectifs du jumelage et ses chiffres clés
Le jumelage à mettre en place vise à :
- promouvoir une industrie respectueuse de la santé et de l’environnement tout en renforçant sa compétitivité;
- renforcer l’assise juridique en matière de gestion et de contrôle des produits chimiques issus de l’industrie;
- préparer le tissu industriel aux mutations organisationnelles et technologiques liées à l’application des règlements européens Reach et Clp;
- établir une infrastructure institutionnelle et un mode de fonctionnement permettant une gestion plus efficace des produits chimiques issus de l’industrie.
Le projet s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui à l’accord d’association et au Plan d’action voisinage «P3AII» de l’Union européenne (UE), cadre qui vise à renforcer l’intégration entre la Tunisie et l’UE et à promouvoir la convergence économique, sociale et institutionnelle.
L’équipe euro-tunisienne constituée pour mettre en œuvre ce jumelage financé par l’Union européenne à hauteur de 950.000€, sur une période de deux ans (mars 2012-février 2014) s’appuie sur plus de trente experts issus des pays partenaires: Umweltbundesamt – l’Agence autrichienne pour l’Environnement (Aae) en consortium avec l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris), l’Office international de l’eau (Oie) de la France, et l’agence suédoise des produits chimiques (KemI).
Source: fiche du programme.