Accueil » Économie : 4 défis majeurs pour réussir le plan 2016-2020

Économie : 4 défis majeurs pour réussir le plan 2016-2020

Economie-tunisienne

La Tunisie est appelée à relever 4 défis majeurs pour transformer complètement son économie et atteindre 5% de croissance pendant le prochain quinquennat.

D’après la note d’orientation du plan stratégique de développement 2016-2020 élaborée par le ministère de l’Investissement, du Développement et de la Coopération internationale, et rendu public mercredi, la Tunisie est appelée à relever un certain nombre de défis, pour réussir le challenge d’une croissance de 5% annuelle au cours des 5 prochaines années.

Le premier défi concerne le passage «d’une économie à faible coût à un hub économique», et ce, en veillant à mettre en place un tissu économique plus diversifié et à contenu élevé en emplois.

Pour ce faire, la part des secteurs à contenu technologique élevé devrait passer de 20% du PIB en 2015, à 30% en 2020, outre le développement de l’infrastructure et la logistique, la promotion de l’innovation, l’accroissement de la valeur ajoutée pour les secteurs exportateurs de 15% actuellement à 20% en 2020 et l’amélioration du rythme d’évolution de la productivité de 2%, dans les 5 prochaines années.

Le deuxième défi consiste à assurer le «développement humain et l’inclusion sociale», en améliorant la qualité du système éducatif, à dessein d’impulser l’employabilité.

Il est question, aussi, de protéger les droits acquis de la femme, d’améliorer le système de santé et les conditions de vie, de développer les relations professionnelles dans l’entreprise et de mener à bien la réforme du système de protection sociale. Ainsi, le plan prévoit la réduction du taux de la pauvreté absolue de 4,6%, à 2,5% en 2020, l’amélioration de l’indice de développement humain (IDH) de 0,721 en 2013, à 0,786 en 2020 et la mobilisation de 20% du PIB pour les dépenses et les transferts sociaux.

Le troisième défi a trait à«la concrétisation des ambitions des régions». Il se base sur la réduction des disparités entre les régions intérieures les moins développées et les régions côtières, en réduisant les écarts d’une moyenne de 30% sur l’échelle de l’Indice de Développement Régional.

Pour ce faire, l’effort sera orienté vers «l’amélioration de l’infrastructure, la promotion du développement des régions et l’augmentation de leur attractivité, le développement d’un système de financement régional, l’amélioration des conditions de vie des habitants et le développement de la décentralisation, en jetant les bases de la gouvernance locale

Le quatrième défi est relatif à la mise en place des «piliers d’un développement durable», lequel prévoit un aménagement équilibré du territoire, permettant d’intégrer toutes les régions, tout en respectant l’environnement. Sa concrétisation est tributaire d’une utilisation rationnelle des ressources naturelles, une meilleure protection de l’environnement et une maîtrise renforcée de la consommation de l’énergie

Les grandes lignes d’une relance de l’économie tunisienne sont désormais tracées, reste pour le gouvernement à se doter des mécanismes idoines, à même de concrétiser le nouveau plan stratégique de développement 2016-2020, surtout dans un climat politique délétère.

A. B. M. (avec Tap)

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.