Wajdi BouallegueWajdi Bouallegue, le meilleur gymnaste africain et arabe de tous les temps, vient d’entamer une carrière de coach à Lisburn, dans la banlieue de Belfast.

Le gymnaste a même confié à la revue sportive ‘‘International Gymnast Magazine’’ (‘IG’) qu’il s’est bien adapté au contexte nord-irlandais.

«J’investis dans mon travail d’entraîneur du  Gymnastics Club de Lisburn (dans la banlieue sud-ouest de la capitale nord-irlandaise Belfast, Ndlr) tout mon savoir-faire et toute l’expérience internationale que j’ai acquise, afin que mes protégés puissent réaliser, très vite, de brillants résultats, pour qu’ils me donnent raison de croire en eux et donner raison aussi à ceux qui m’ont confié cette mission», a-t-il déclaré à ‘‘IG’’.

Depuis son installation en Irlande du nord, le 26 décembre dernier, Wajdi Bouallegue a mis à exécution sans tarder un plan de travail rigoureux qui, souhaite-t-il, fera des membres de son équipe de solides techniciens et des gymnastes sûrs d’eux-mêmes.

Bouallegue a la charge de la direction des gymnastes du Salto de tous les niveaux, avec une attention particulière pour l’équipe A du club, à savoir les jeunes gymnastes âgés entre 13 et 15 ans. Pour l’ancien champion tunisien, les choses sont claires: «Je suis pleinement conscient de l’étendue de la tâche qui m’attend. Je sais que les défis sont nombreux et grands – ils comprennent notamment l’établissement d’un coaching professionnel, avec ses nécessaires fondamentaux et autres conditionnements, la restructuration de tous les groupes d’âge et les niveaux appropriés. Il y a également cette dimension psychologique, non négligeable, qui consiste à apprendre à mes équipes l’art d’atteindre les objectifs élevés. Il s’agit d’enseigner les principes du dur labeur, d’enraciner les fondamentaux de la spécialité, d’apprendre de nouvelles compétences et d’acquérir aussi la confiance qu’il faut pour réussir.»

La somme totale de tous les objectifs que Bouallegue s’est fixé peut paraître lourde, mais le coach du Salto Gymnastics Club ne se décourage pas. Au contraire, il s’épanouit depuis son arrivée en terre nord-irlandaise.

Certes, la séparation de sa famille – surtout celle de son épouse et de ses 3 enfants – peut parfois lui sembler pesante, mais le mal du pays reste supportable et «la nostalgie est amplement compensée par le soutien que m’apporte tout le monde ici – le club Salto, les assistants, l’administration et les gymnastes – pour que je me sente chez moi», reconnait Bouallegue, qui s’empresse d’ajouter que, l’été prochain, sa famille le rejoindra en Irlande du nord.

Wajdi Bouallegue

Wajdi Bouallègue et les jeunes gymnastes de Salto.

L’enthousiasme, l’engouement et le sérieux qui portent Wajdi Bouallegue dans cette expérience professionnelle en Irlande du nord ne le laissent pas insensible à une poursuite de cette carrière au pays. Il préfère, pour l’instant, se concentrer sur ce qu’il a à faire au Salto Gymnastics Club.

L’option tunisienne demeure ouverte: «Qui peut savoir ce que l’avenir nous réserve?», confie-t-il à ‘‘IG Magazine’’.

Marwan Chahla

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