Yassine-Chikhaoui

Promu capitaine, le virtuose tunisien ne semble pas vouloir abandonner sa fâcheuse habitude de râler auprès des arbitres même lorsqu'ils sifflent des coups-francs en sa faveur...

Par Marouen El Mehdi

Vendredi, à Dakar, Yassine Chikhaoui a refait son coup en multipliant les contestations après presque chaque coup de sifflet de l'arbitre qui était, pourtant, excellent. Résultat: il a fini par prendre un carton jaune, le second en deux matches et synonyme de suspension pour un match, celui de mercredi prochain contre le même Sénégal sur le terrain de Monastir qui accueillera cette importante rencontre.

Des changements en vue

Dans un match que les Aigles de Carthage vont devoir aborder avec le maximum d'atouts offensifs, cette suspension gratuite ne va sûrement pas plaire au sélectionneur tunisien qui va opérer des changements pour pallier à cette absence.

Fort heureusement que l'effectif à la disposition de Georges Leekens ne manque pas de très bons attaquants (Youssef Msakni, Aymen Chermiti, Saber Khelifa, Issam Jomâa et Fakhreddine Ben Youssef) en plus de très bons joueurs de couloirs à l'instar de Wahbi Khazri.

Il y a lieu de noter que le sélectionneur tunisien compte opter pour une tactique plus offensive pour le match de Monastir en comptant sur une défense à quatre et en optant pour un 4-2-3-1 à vocation offensive, d'autant plus que les Tunisiens seront appelés à prendre plus de risques car une victoire sera quasiment synonyme de qualification à la CAN 2015 au Maroc (17 janvier-8 février) même si deux autres matches resteront à disputer (contre le Botswana à l'extérieur et face à l'Egypte en Tunisie).

La date de la CAN 2015 ne changera pas

Le Maroc a demandé à la CAF (Confédération africaine de football) le report de la CAN 2015 à une date ultérieure, en raison de la propagation du virus d'Ebola et des risques qui pourraient se manifester dans une compétition ouverte aux supporters de toutes les sélections africaines, y compris ceux des pays actuellement touchés par ce virus.

Toutefois, la CAF a indiqué samedi qu'elle maintenait les dates de la compétition. «La CAF a enregistré cette requête marocaine et confirme qu'aucun changement n'est à l'ordre du jour du calendrier de ses compétitions et évènements», a indiqué l'autorité du football africain, qui ne précise pas si la Coupe d'Afrique des nations, la plus importante compétition sportive du continent, sera maintenue au Maroc.

A trois mois du coup d'envoi prévu à Marrakech, le 17 janvier, la décision du royaume vendredi soir a constitué une surprise totale. Elle fait suite à une recommandation du ministère marocain de la santé «d'éviter les rassemblements auxquels prennent part des pays touchés», a indiqué dans un communiqué le ministère marocain de la Jeunesse et des Sports.

En l'absence du moindre signe précurseur, la décision du Maroc est toutefois inattendue: le royaume, où aucun cas d'Ebola n'a été recensé à ce jour, a jusque-là mis un point d'honneur à ne pas se laisser impacter par les craintes liées à la propagation du virus.

En septembre, il a certes élevé son niveau de vigilance. Mais, pour le reste, au nom de la solidarité africaine, le Maroc est le seul pays à avoir maintenu l'ensemble de ses liaisons aériennes avec les pays les plus touchés. Ce pays vient même d'accueillir une importante délégation – 13 ministres et une centaine d'hommes d'affaires – venue de Guinée, pour un forum bilatéral.

Au niveau de la CAN-2015 elle-même, le Maroc avait répondu en août aux premières interrogations par la mise en place d'une «commission nationale» chargée de préparer un «plan sanitaire».

Samedi soir, Casablanca, la capitale économique, a également accueilli un match de qualifications entre la Guinée et le Ghana, délocalisé sur décision de la CAF.

De toute façon, tout dépendra de la progression de cette épidémie d'ici quelques semaines avant de prendre une décision finale à ce propos.

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