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Le flux d’émigration clandestine des Tunisiens vers l’Europe s’intensifie. 8.000 migrants ont débarqué sur l’île italienne de Lampedusa depuis cinq semaines. Il est tout de même étonnant que la liberté retrouvée… fasse fuir les Tunisiens.


Neuf bateaux transportant près de 660 migrants en situation irrégulière, tous Tunisiens, sont arrivés dans la nuit de lundi à mardi à Lampedusa, portant le nombre de migrants ayant atteint l’île italienne depuis dimanche soir, à plus de 1500, et depuis les cinq dernières semaines, à environ 8.000, a indiqué mardi une porte-parole de l’Organisation internationale des migrations (Oim), Jemini Pandya.
«En raison du mauvais temps qui a sévi en Méditerranée ces deux dernières semaines, les migrants tunisiens arrivaient sporadiquement et en nombre relativement faible sur l’île, au contraire des semaines précédentes où ils ont été jusqu’à 5.000 à arriver en trois jours», a-t-elle ajouté, lors d’une conférence de presse à Genève, en Suisse.
Comme ceux qui sont arrivés précédemment, tous les migrants qui ont atteint Lampedusa à la faveur de l’amélioration des conditions météorologiques sont conduits dans un centre d’accueil installé sur l’île, où ils sont pris en charge et bénéficient d’une assistance immédiate.
Devant la presse, Jemini Pandya a indiqué que le personnel de l’Oim, du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (Hcr) et de l’organisation non gouvernementale Save the Children se relayaient au centre pour fournir des conseils juridiques aux migrants, en mettant l’accent sur la différence entre migrants économiques, demandeurs d’asile et mineurs non accompagnés.
«Les migrants qui sont arrivés à Lampedusa ces derniers jours sont venus en Europe pour trouver du travail ou rejoindre leurs familles», a encore indiqué la porte-parole de l’Oim, avant de conclure en soulignant que plus de 2.000 migrants étaient désormais dans le centre d’accueil de Lampedusa, alors que celui-ci ne pouvait accueillir normalement que 800 personnes.