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Cellule de prisonLa famille du détenu Abdelmajid Jedday, mort  le 13 mai 2015, au poste de la garde nationale à Sidi Bouzid, a observé un rassemblement devant le gouvernorat de la région.

Riadh Jedday, frère de Abdelmajid Jedday, a indiqué que le corps du défunt porte des traces de torture, et appelé à ce que les agents de la garde nationale travaillant au poste ce soir-là soient poursuivis en justice et sanctionnés.

«Dans les cellules de détention, c’est bien connu, rien ne permet de se pendre; toutes les précautions sont prises pour que les détenues ne puissent pas le faire. Le scénario du suicide par pendaison avancé par les agents de la garde nationale vise à camoufler la vérité de la mort sous la torture de mon frère, qui avait, d’ailleurs, déposé plainte pour torture, le mois dernier, contre ces mêmes agents», a expliqué Riadh Jedday.

Les activistes de la société civile ayant pris part au rassemblement de protestation ont appelé les autorités à plus de fermeté envers les policiers qui n’ont pas encore abandonné les vieux réflexes de la torture et de la répression.

De son côté, Me Hassan Aouinia, avocat de la défense, a affirmé que les preuves de la torture sont visibles sur le corps de Abdelmajid Jedday.

«Le certificat fourni par le médecin légiste a confirmé les traces de violence au niveau du crâne et des membres supérieurs. Nous considérons que la torture a causé le décès de notre client», a-t-il précisé.

Rappelons que plusieurs Ong, notamment l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), l’Organisation contre la torture en Tunisie (OCTT) et Human Rights Watch (HRW) ont appelé les autorités à une enquête «rapide et sérieuse» sur les circonstances exactes du décès du prisonnier.

Y. N. M.

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