La Tunisie a enregistré, en 2014, 6.096 alertes relatives à des mauvais traitements des enfants, indique un récent rapport du Commissariat à la protection de l’enfance.

Selon ce rapport, réalisé sous l’égide du ministère de la de la Femme, de la Famille et de l'Enfance, 47,3 % des enfants maltraités sont issus de milieux défavorisées, 8% de milieux aisés et 50,8% de sexe masculin.

Les gouvernorats les plus affectés par ce phénomène sont ceux de Tunis, Bizerte, Ben Arous et Sfax.

Le rapport indique, par ailleurs, que les alertes les plus courantes concerne les enfants nés hors mariages, dont le nombre s’élève à 763, chiffre légèrement en baisse par rapport à 2013 (800).

En moyenne, la Tunisie enregistre, quotidiennement, 2 naissances hors mariage. Ces naissances sont réparties essentiellement dans les gouvernorats de Tunis (135), Sousse (91), Monastir (79). La plupart des parents abandonnent les nouveaux-nés et ne les reconnaissent pas.

D’autres alertes relatives à l’exploitation infantiles (sexuelle, économique) ont été enregistrées, notamment 298 cas d’abus (attouchement sexuels) et 40 cas de travail forcé d’enfants avant l’âge minimum légal (16 ans en Tunisie).

«L’un des problèmes majeur est le manque d’encadrement et de contrôle, puisqu’il existe un seul délégué de la protection de l’enfance pour 100.000 enfants», souligne le rapport.

Y. N. M.

{flike}