L’ambassade de Tunisie à Berne confirme l’expulsion du Tunisien suspecté d’appartenir à Daêch, tout en émettant des réserves sur ces soupçons.

Tarek (nom d’emprunt), 35 ans, a été arrêté en Suisse et incarcéré en attendant d’être extradé en Tunisie à la suite du refus du renouvellement de sa carte de séjour.

Dhouha Najjar, chargée d’affaires à l’ambassade de Tunisie à Berne, à confié à nos collègues suisses de ‘‘24heures’’ que l’affaire de Tarek a été amplifiée par les médias et que le permis de séjour du Tunisien n’a pas été renouvelé à cause d’un échec répétitif dans ses études, qu’il suivait en Suisse depuis 2006, et que Tarek pourrait ne rien avoir à se reprocher.

Tout en affirmant qu’aucune procédure pénale n’a été ouverte en Suisse contre Tarek, Mme Najjar confirme que les autorités suisses ont uniquement des soupçons sur sa probable affiliation à Daêch.

«Il est sympathisant d’un certain réseau, mais ce sont uniquement des soupçons. Par ailleurs, la date du retour de Tarek, par vol spécial et sous haute sécurité, n’est pas connue par son avocat, Me Bernard Nuzzo», a-t-elle indiqué.

Dhouha Najjar estime que Tarek sera probablement interrogé par les autorités tunisiennes, à son retour au pays, pour s’expliquer à propos des soupçons dont l est l’objet, mais qu’il ne sera pas poursuivi puisque aucune procédure pénale n’est en cours contre lui en Suisse.

Notons que les soupçons du Service de renseignement de la confédération (SRC) suisse sont motivés par la participation de Tarek à des prêches coraniques dans des stands sur lequel flottait le drapeau du réseau Al-Qaïda. Et pas seulement, le Tunisien aurait également eu des contacts avec un de ses compatriotes, condamné à l’étranger pour des liens avec le terrorisme et allégeance à l’Etat islamique.

Y. N. M.

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