Mere-fille-suicidee-a-El-AlaUne élève s’est jetée, aujourd’hui, du 2e étage du lycée El-Bradâa, gouvernorat de Mahdia (centre-est). Transportée à l’hôpital, sa vie n’est plus en danger.

L’élève de 3e année secondaire, âgée de 18 ans, passait un examen de physique. Elle a soudain quitté sa place et s’est dirigée vers la fenêtre avant de se jeter.

Ayant perdu connaissance à la suite du choc, elle a été transportée à l’hôpital régional et s’en est miraculeusement sortie avec une lourde fracture au bras, mais les médecins ont décidé de la garder dans l'établissement sous surveillance.

Ezzeddine Touzi, directeur du lycée, a expliqué que l’élève a exprimé son désir de mettre fin à ses jours dans une lettre. «Je n’ai plus espoir en la vie, je veux juste mourir, mourir, mourir...», a-t-elle écrit.

Cette tentative de suicide d’une élève sans problèmes apparents survient au lendemain de la diffusion de l’émission ‘‘Andi Ma Nqolek’’ sur El-Hiwar Ettounsi, consacrée au suicide par pendaison de Chiraz, élève de 12 ans, dans délégation d’El-Âlaa, gouvernorat de Kairouan qui, elle aussi, avait laissé une lettre où elle écrivait : «Je suis lasse de vivre, je veux mourir». Ce qui soulève une nouvelle fois la question de l’impact négatif des émissions de téléréalité.

Lettre-eleve-suicidee

Lettre laissée par Chiraz avant de se suicider: «Papa, maman, pardonnez-moi. Je ne voulais plus aller au collège d'El-Ala, parce que j'y ai beaucoup souffert. Vous avez insisté pour que je continue à y étudier, mais je ne peux plus supporter cette souffrance? Pardonnez-moi!»   

Par ailleurs, le suicide est devenu un acte fréquent chez les enfants en Tunisie. Le Commissariat de la protection de l’enfance a recensé 15 suicides infantiles (les enfants âgés de 12 à 15 ans) au cours des 3 dernières années.

Y. N. M.

Illustration: Boutheina, mère de Chiraz, élève suicidée à El-Ala, témoignant dans l'émission ''Andi Ma Nqollek''. 

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