Jeune fille violéeLes 2 policiers ayant violé une jeune fille, le 4 septembre 2012, au nord de Tunis, ont été condamnés par la cour d’appel de Tunis à 15 ans de prison ferme.

C’est presque un soulagement pour la victime, Meriem Ben Mohamed (pseudonyme), et les associations qui l’ont soutenue, après que l’affaire ait été reportée à plusieurs reprises par la justice.

Après un premier jugement, prononcé en première instance, en septembre 2014, de 7 ans de prison ferme pour les 2 violeurs, verdict jugé indulgent par la société civile et notamment Me Radhia Nasraoui, présidente de l'Organisation tunisienne de lutte contre la torture (OTLT), la cour d’appel a doublé la peine, tout en maintenant l’amende de 20.000 dinars.

Le troisième policier, accusé de corruption pour avoir racketté l’ami de la jeune fille, a écopé, pour sa part, d’un an de prison ferme et d’une amende équivalente à celle de ses collègues.

Meriem a vécu un vrai calvaire, car après ce drame, elle a été victime de harcèlement et a dû se réfugier un certain temps en France. Elle a publié un livre où elle a raconté sa douloureuse histoire, intitulé ''Coupable d'avoir été violée''.

Les associations avaient souligné que le crime de viol est classé par la Cour pénale internationale (CPI) comme crime contre l'humanité lorsqu'il est commis en période de transition et comme une violation flagrante des droits humains dans la loi de la justice transitionnelle.

Y. N. M.

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