Aéroport Tunis-CarthageLe procès du responsable de société turque TAV, qui avait baissé son pantalon lors du  contrôle policier à l’aéroport de Tunis-Carthage, a été reporté.

Le tribunal de première instance de Tunis a décidé, mercredi 22 octobre 2014, de reporter l’affaire de Arddem Bariz au 29 octobre 2014. Ce dernier comparaitra libre, mais il ne pourra quitter le territoire tunisien en attendant son procès.

Arddem Bariz avait été arrêté, le 19 octobre courant, par la police de l’aéroport de Tunis-Carthage. Et pour cause. Une jeune policière, Z. A., lui avait demandé d’enlever sa ceinture pour passer par l’appareil de détection de métaux, mais il refusa, et devant l’insistance de la policière, il enleva carrément son pantalon, en proférant des grossièretés.

Issam Dardouri, président de l’Organisation tunisienne pour les forces de sécurité et du citoyens (OTFSC) dénonce les agissements de «cet individu qui a humilié une policière, mais aussi tout le corps sécuritaire tunisien.»

Dans une déclaration à Kapitalis, il parle aussi d’«atteinte à l’honneur de la femme tunisienne et à celui de tout un pays». «En plus, cet individu a l’habitude de tenir un discours raciste vis-à-vis des Tunisiens à travers ses publications sur les réseaux sociaux», ajoute le responsable syndical.

Issam Dardouri a également confié que des personnes ont tenté de faire pression sur la policière pour l’amener à retirer sa plainte.

Des représentants de l’Ordre national des avocats tunisiens, de l’Association des jeunes avocats, de la Ligue Tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH), ainsi que l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) ont assisté, hier, à l’audience exprimer leur soutien à la policière Z. A.

Le comité de défense de l’agent est composé du bâtonnier Med Fadhel Mahfoudh, Imed Ben Khamsa, Moncef El Jarou, Chawki Chebbi, Riadh Ben H’mida, Imen Bejaoui, Koussaier Bouallegue, Sleheddine Lourimi.

L’accusé, quant à lui, est défendu par Me Leila Ben Debba, qui minimise le geste obscène de son client. «Où est le mal s’il a baissé son pantalon?», a-t-elle lancé dans le couloir du tribunal, quelques minutes avant l’ouverture du procès.

Y. N. M.

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