Hafedh-Ben-Hassine-Abou-IyadhLe chef terroriste tunisien Abou Iyadh, en fuite en Libye, envoie aux jihadistes tunisiens des colis de chocolat, de dattes et de chaussures... «fourrés» d’argent.

C’est Hafedh Ben Hassine, le frère de Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, chef de l’organisation terroriste Ansar Charia, qui l’a avoué lors de son audition par le juge d’instruction près du tribunal de Tunis.

Hafedh Ben Hassine avait été arrêté, dans la nuit du 8 au 9 octobre 2014, soupçonné de financement d’activités terroristes.

Selon ‘‘Assabahnews’’, Hafedh Ben Hassine, né le 20 mai 1964, a déclaré aux enquêteurs que, depuis l’amnistie générale, décrétée au lendemain de la révolution de janvier 2011, et dont son frère, Abou Iyadh, a été l’un des bénéficiaires parmi d’autres salafistes jihadistes, ce dernier recevait souvent au domicile parental, à Hammam-Lif, dans la banlieue sud de Tunis, Seifeddine Raïes (ex-porte-parole d’Ansar Charia, incarcéré depuis juillet 2014 pour avoir annoncé son allégeance à Abou Bakr Baghdadi, chef de l’Etat islamique ou Daach en Irak), ainsi que Hassen Brik, le responsable de la prédication au sein de la même organisation, et un certain Chokri, imam d’une mosquée à la Cité El-Khadhra.

Hafedh Ben Hassine, qui a avoué avoir assisté à 2 meetings d’Ansar Charia, à la Soukra, au nord de Tunis, en 2011, et à Kairouan, en 2012, a également affirmé qu’«Abou Iyadh participait systématiquement aux caravanes de prédication dans toutes les régions du pays».

Hafedh-Ben-Hassine

Interrogé à propos des sources de financement des salafistes jihadistes, Hafedh Ben Hassine a déclaré qu’il recevait des colis via une jeune fille habitant Ezzahra, dans la banlieue sud de la capitale.

«Elle me téléphone pour me dire que j’ai des colis chez elle. En ouvrant ces colis, enveloppés dans du papier cadeau, je trouve des chaussures, des paquets de dattes ou des tablettes de chocolat fourrés d’argent. Ainsi qu’une étiquette où il est écrit: ‘‘Pour les salafistes démunis et les familles des salafistes emprisonnés’’», a raconté le frère d’Abou Iyadh, précisant que la jeune fille n’a aucune idée de la provenance des colis ou de leurs expéditeurs.

Z. A.

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