Fatma-ZouaghiFatma Zouaghi, récemment arrêtée, serait mêlée à un plan d’attentats contre la caserne de Bouchoucha, à Tunis, et l’ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie.

C’est ce qu’a révélé le quotidien ‘‘Assabah’’, dans sa livraison du vendredi 17 octobre 2014, citant des sources sécuritaires, tout en précisant que Fatma Zouaghi, âgée d’une vingtaine d’années, a avoué, lors de son interrogatoire, une relation étroite avec les groupes terroristes opérant en Tunisie, notamment la Katiba Oqba Ibn Nafaa, dont les éléments sont déployés dans les montagnes de l’ouest tunisien, à la frontière algérienne.

La jeune fille, qui est connue pour son activisme au sein d’une association caritative à Douar Hicher, a d’abord nié toute relation avec le chef terroriste algérien Khaled Chaibi alias Lokman Abou Sakhr, avant de se rétracter et de reconnaître avoir eu affaire à lui pour la location d’un local, du côté de la Marsa, qui servirait comme dépôt d’armes. Le projet n’a cependant pas abouti.

Lokman Abou Sakhr a également demandé à la jeune fille l’achat de 6 postes radios ainsi que le recrutement de jeunes de la région de Tunis pour commettre des actes terroristes dans la capitale, mais elle n’a pas pu mener cette mission, «car le fait de porter le niqab l’a obligée à réduire le nombre de ses déplacements», souligne ‘‘Assabah’’.

Fatma Zouaghi a, aussi, avoué que Lokman Abou Sakhr lui a demandé de chercher des jeunes de Siliana et de Kairouan pour une assurer une aide logistique à des éléments terroristes retranchés à Jebel Chaambi, mais elle a voué n’avoir pas eu le temps de s’acquitter de cette tâche.

La jeune fille a avoué, par ailleurs, l’existence d’un plan pour assassiner l’ambassadeur des Etats-Unis par une voiture piégée au moment où il se rend chez son coiffeur dans la zone du Kram, au nord de Tunis.

Elle a reconnu, entre autres aveux, avoir fêté, avec ses «frères» l’assassinat des 16 soldats à Henchir Ettalla, au flanc de Jebel Chaâmbi, en juillet 2014, ajoutant qu’elle ne reconnait pas la constitution du pays et militer pour l’instauration de la charia.

Enfin, Fatma Zouaghi a reconnu avoir eu affaire avec Afif Laamouri – le chargé de l'information et de la communication de l'organisation terroriste Ansar Charia et de sa filiale, la katiba Okba Ibn Nafaa – qu’elle a dû remplacer après son arrestation. Et c’est ainsi, d’ailleurs, qu’ont commencé ses contacts avec Lokman Abou Sakhr.

Avant la révolution, Fatma Zouaghi avait eu un excellent parcours de lycéenne et, c’est grâce à sa forte moyenne au concours du bac qu’elle a été orientée vers la faculté de médecine, mais le cours de sa vie a brusquement changé au lendemain des élections du 23 octobre 2011 et l’arrivée des islamistes au pouvoir.

Z. A.

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