Sahbi-JouiniSahbi Jouini sera auditionné, aujourd’hui, par son supérieur Riadh Beltaïef à propos de ses déclarations sur la dernière attaque terroriste de Jebel Chaambi.

Contrairement aux informations partagées sur les réseaux sociaux, Sahbi Jouini, membre dirigeant de l’Union nationale des syndicats des forces de sûreté tunisienne (UNSFST), n’a pas été arrêté, hier soir, après son intervention sur la plateau d’Ettounsia TV, mais convoqué pour aujourd’hui, samedi à 10 heures, pour s’expliquer sur ses déclarations devant deux de ses supérieurs, Riadh Beltaïef et Habib Sbouï.

Sahbi Jouini a déclaré que les renseignements généraux avaient prévenu, dès le 10 juillet, de l’existence de plans d’attaques terroristes, pour le 16 juillet, le jour même où a eu lieu l’attaque des 2 camps militaires de Henchir Ettalla, au Jebel Chaâmbi, gouvernorat de Kasserine (centre-ouest), qui a fait 15 morts et plus de 20 blessés.

«Nous avons envoyé notre rapport à nos supérieurs depuis le 10 juillet. Nous les avons avertis en donnant le nombre des terroristes, le jour et l’heure de l’attaque, au moment de la rupture du jeûne ou à 6 heures du matin. Nous avons même décrit le chemin que les terroristes allaient emprunter. Nous avons fait notre boulot. Il n’y a pas eu d’alerte des renseignements algériens. L’alerte, c’est nous qui l’avons donnée. Même le chef du gouvernement l’a confirmé. Il y a quelque chose qui n’a pas fonctionné. Si notre alerte avait été prise en considération, les vies de nos 15 soldats auraient été épargnées», a expliqué Sahbi Jouini.

Peu de temps après cette intervention, très critiquée par l’ancien ministre des Affaires sociales, Khalil Zaouia, membre d’Ettakatol, présent sur le plateau, un responsable de l’armée est intervenu par téléphone. «Ces données ne sont pas fausses mais pas dans les détails données par M. Jouini que nous poursuivrons en justice», a-t-il menacé

Il convient de rappeler que Riadh Beltaïef, qui va auditionner Sahbi Jouini, est le cousin d’Abou Iyadh, le chef de l’organisation terroriste Ansar Charia. Il avait été éloigné de ses fonctions le 20 août 2013, avant de reprendre du service récemment, sans que l’on connaisse les raisons de son limogeage et de son retour, tous deux intempestifs. Selon certaines sources, il ferait partie de l’appareil sécuritaire parallèle mis en place par le parti islamiste Ennahdha.

Quant à Habib Sbouï, c’est l’homme qui a aidé le Nahdhaoui Saïd Ferjani, conseiller de l’ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri, à faire entrer des prédicateurs extrémistes dans les prisons tunisiennes pour faire des prêches islamistes et bourrer le crâne des pensionnaires, a indiqué Walid Zarrouk, membre du Syndicat de la sécurité républicaine, sur sa page Facebook.

Z. A.

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