Depuis son retour triomphal en Tunisie, en février dernier, après avoir passé un séjour dans des prisons au Maroc et en France pour voir enlevé ses enfants, Bechir Ben Hassen a été perdu de vue dans son pays.

Ses fidèles, qui continuent de suivre ses prêches sur Al-Insan TV, chaine de télévision islamique créée en 2012, demandent de ses nouvelles, car le prédicateur ne vit plus à M’Saken, sa ville natale, dans le gouvernorat de Sousse (centre-est).

Bechir Ben Hassen diffuse son poison wahhabite à Aubervilliers le 30 mai 2014.

En fait, depuis mai dernier, Bechir Ben Hassen est en tournée dans les villes françaises, où il donne des conférences aux musulmans de l’Hexagone, surtout dans la région parisienne, et fait le plein d’auditeurs dans les mosquées qu’il fréquente (de Meaux à Champigny sur Marne, à Boulogne, en passant par Le Bourget, Aubervilliers, Pontet, Villetaneuse, Massy), où il est accueilli comme le messie.

La vie en Tunisie, depuis le départ d’Ennahdha et de ses alliés du gouvernement, lui est devenue difficile voire insupportable. Aussi a-t-il décidé d’aller vivre de nouveau en France, en attendant le retour de ses Frères musulmans aux commandes dans le pays.

En laissant des gens comme Bechir Ben Hassen prêcher dans ses mosquées et maisons de culture, la France ne devrait pas s'étonner de voir ses banlieues transformées en Etat islamique. 

Le prédicateur avait souvent appelé au djihad et incité à la violence contre tous ceux qui ne soutiennent pas Ennahdha et mettent en question la légitimité de son pouvoir.

Cela, bien sûr, émerveillait le président provisoire de la république, Moncef Marzouki, le "tartour" d'Ennahdha, qui l'invitait souvent au Palais de Carthage.  

Z. A.