faculte medecine sousse 5 25

Le jeudi 17 avril 2014, étudiants et corps enseignant de la Faculté é de Médecine de Sousse se sont réveillés avec la révélation d'un scandale sexuel des plus choquants.

Par Imed Bahri

Ce scandale, une première au sein de cette prestigieuse institution, concerne un professeur agrégé de médecine et membre influent de son conseil scientifique, qui s'est rendu coupable d'actes de nature sexuelle avec de jeunes étudiantes.

Un historique de conversations en ligne entre le «professeur agrégé» et ses jeunes étudiantes (ses «sex toys») ainsi que des photos de sa petite personne dans des postures pour le moins choquantes circulent, depuis jeudi, parmi les étudiants et les enseignants. Ces conversations, qui témoignent d'une vulgarité sans limite, ont été divulguées secrètement par les personnes concernées.

«Les faits ont lieu, généralement, sur le lieu de travail en journée, ou chez le professeur pendant la soirée. Ce dernier s'adonnait à des séances enflammées de masturbation au téléphone ou sur Skype. Ses victimes, après une première phase d'approche à distance, sont conviées au bureau pour aller plus loin et se livrer à des actes sexuels», rapporte un membre du cadre enseignant.

Les scènes immondes, où le vocabulaire est réduit à un lexique pornographique, ont été envoyées par mail aux quatre doyens des facultés de médecine en Tunisie et à la majorité des enseignants de la Faculté de Médecine de Sousse. Ainsi qu'à l'actuel ministre de la Santé.

Evidemment, dans un contexte d'urgence, le conseil de la faculté s'est réuni et, contre toute attente, des instructions ont été données pour étouffer cette affaire qui risque d'en éclabousser plus d'un. «Ça relève de la vie privée et ne concerne aucunement la faculté», a-t-on tranché. Vraiment?

Le comportement pervers et condamnable d'un professeur agrégé de médecine, qui plus est révélé au grand jour, ne nuit-il pas gravement à la crédibilité de l'institution, à l'image de son cadre enseignant et même à la qualité des diplômes qu'elle délivre?

Certains collègues du libidineux et indélicat «professeur agrégé» parlent, à juste titre, de «désastre moral et pédagogique». Et au nom des étudiant(e)s et internes, qui vivent ce scandale comme un drame collectif et voient leur avenir brisé, ces enseignants intègres demandent aux autorités concernées, notamment les deux ministères de tutelle (Enseignement supérieur et Santé) d'ouvrir une enquête à propos de cette affaire et des motivations de ceux qui ont tenté de l'étouffer. Afin de sanctionner les fauteurs et de sauver le peu d'honneur qui reste encore à sauver.

«Si les parents viennent à découvrir ces faits, des familles seraient brisées à jamais et des jeunes filles pourraient tout perdre du jour au lendemain», s'indigne l'un des enseignants, en pensant à la possibilité que les documents compromettants puissent se retrouver sur les réseaux sociaux, comme cela se passe souvent en Tunisie.

{flike}