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tags takfiristes 3 10Les murs d’un bâtiment à Kairouan ont été tagués par des messages «takfiristes», accusant de mécréance des dirigeants de gauche, des islamistes et même des morts comme Chokri Belaïd et Fadhel Sassi.

Des habitants de Kairouan ont été surpris, lundi matin, de découvrir les murs d’un établissement privé portant des tags «takfiristes» accusant de mécréance, sans distinction, Hamma (Hammami), Bettaieb (Samir), Moussa (Fadhel), Trifi (Mokhtar), Marzouki (Moncef) Ben Jâafar (Mustapha), et même les dirigeants du parti islamiste Ennahdha, notamment Rchouda (Rached Ghannouchi), Atig (Sahbi), Khedher (Habib), etc.

Quant on sait que de pareils messages, qui sont autant d'appel au meurtre, ont poussé des extrémistes religieux à passer à l’acte en assassinant les dirigeants de l’opposition Chokri Belaïd (6 février 2013) et Mohamed Brahmi (25 juillet 2013), on saisit la gravité de ces tags, qui n’ont rien d’anodin. Loin s’en faut...

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La justice serait bien inspirée d’ouvrir une enquête pour arrêter les responsables de cet acte, d’autant que l’article 6 de la nouvelle Constitution interdit clairement le «takfir».

Y. N. M.