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Des citoyens tunisiens se mobilisent sur les réseaux sociaux pour collecter la somme de 800.000 dinars, nécessaire pour opérer Maram, une fillette de 2 ans et demi, atteinte d'une forme rare de cancer.

Par Yüsra N. M'hiri

Pour soigner son neuroblastome métastatique, Maram a besoin de subir une autogreffe, opération très complexe et très coûteuse et qui ne peut être réalisée en Tunisie, à cause du manque d'équipements médicaux spécifiques.

Appel aux généreux donateurs

Le parcours médical de Maram est déjà lourd. Sa maladie étant très rare, elle a subi les conséquences de plusieurs erreurs de diagnostic. Pour survivre à sa maladie, elle a besoin de soins en France, où une équipe de l'Institut Gustave Roussy, spécialisée dans le traitement de sa maladie, est disposée à la prendre en charge.

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Cependant, les soins devraient coûter la bagatelle de 800.000 dinars, somme que les parents de la petite fille espèrent collecter auprès de généreux donateurs.

Pour cela, le cousin de Manel Gharbi, la maman de Maram, a créé une page de soutien sur Facebook. Il y fait appel à la générosité des Tunisiens. Très vite, le portrait de la petite fille, au regard pétillant de vie, a touché des milliers d'internautes.

Son histoire ne laisse pas indifférent et la société civile s'organise, même au-delà des frontières, pour aider à recueillir la somme demandée. De Paris au Canada, en passant par l'Allemagne et Dubaï, des évènements sont organisés pour permettre de récolter des dons, mais le temps presse et il faut faire vite, car la petite fille a besoin de subir son opération dans le courant de février.

Des clubs de football, ont promis de  porter des maillots à l'effigie de Maram, lors de leurs prochaines rencontres, afin de sensibiliser les supporters au drame de la petite fille.

Une animation pour enfant aura lieu, mercredi 15 janvier, à partir de 17 heures, devant manège d'El Menzah VI, où les participants pourront verser de l'argent au profit de Maram.

Le Centre culturel Butterfly organise un spectacle musical, dimanche 19 janvier, à 18h30 à Mad'ArtCarthage. Les recettes seront reversées à l'association Maram.

A Paris, un événement appelé "Un café, un don pour Maram", sera organisé, le samedi 18 janvier, pour contribuer à la collecte des dons. Un premier rendez-vous à 9h30 au Forum Café, 1 rue Littré 75006 Paris (Métro Montparnasse), puis de 16h à 18h, au restaurant La Capricciosa, 61 Avenue du Roule, 92200, Neuilly-sur-Seine (Métro Les Sablons).

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Une maman qui souffre mais qui garde l'espoir

Manel Gharbi est une maman dévouée, dont le seul combat aujourd'hui est de sauver son enfant: «Je suis en train de créer une association, au nom de toutes les mamans pour que l'on puisse sauver tous les enfants atteint de cette maladie», dit-elle à Kapitalis.

Elle est très reconnaissante et remercie tous ceux qui se mobilisent pour sa fille, notamment les Tunisiens moyens, qui ont tenu à participer à la collecte, malgré leurs moyens limités en ces temps de crise.

Cependant, le facteur temps ne joue pas en faveur de la réussite de cette action, car il reste à peine un mois et demi pour collecter la totalité de la somme nécessaire à l'opération de Maram.

«La sécurité sociale, pourrait prendre en charge mon dossier, mais cela prend trop de temps. Loujayn, la petite fille de Bizerte atteinte de la même maladie que ma fille, a attendu très longtemps, trop longtemps et elle a perdu la vie», soupire Manel.

La mère-courage ne perd cependant pas espoir. Elle se déclare même optimiste. «Je crois en la générosité des Tunisiens. Je veux sauver ma fille et lui permettre de vivre normalement, elle qui, du haut de ses 2 ans, a déjà trop souffert. Je veux qu'elle puisse jouer, rire et chanter un jour comme tous les enfants», conclue-t-elle.