L’instituteur et syndicaliste Mohamed Tahar Laâbidi a été assassiné chez lui à Sers, gouvernorat du Kef (nord-ouest) par deux hommes cagoulés, dans la nuit du 31 décembre 2013 au 1er janvier 2014.
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Après avoir ligoté l’épouse de la victime, qui dormait dans la chambre à coucher, ainsi que ses 2 filles, et collé du scotch sur leur bouche, les meurtriers sont allés au salon où ils ont agressé mortellement l’instituteur (né en 1972) avec une arme blanche. Le corps de la victime a été transporté, mercredi matin, à un hôpital de Tunis pour autopsie. Les 2 tueurs sont entrés au domicile du syndicaliste où ils n’ont rien volé. Ils ont probablement utilisé les clés que le défunt a perdus il y a quelques jours. Selon un communiqué publié aujourd’hui dans sa page Facebook officielle, l’Union générale tunisienne de travail (UGTT), l’instituteur habitait dans une maison de fonction dans l’enceinte même de l’école où il exerçait. Membre du Syndicat de l’enseignement de base au Kef, il jouissait d’une bonne réputation dans la région. Une enquête a été ouverte dans l’entourage pour tenter d’identifier les meurtriers et la piste d’un assassinat politique n’est pas écartée, étant donné les engagements et l’activisme de la victime. Si c'était le cas, ce serait alors le premier assassinat politique de l'année 2014. Et on pourrait sérieusement craindre qu'il y en aurait d'autres... Z. A. Illustration: gare de Sers. |
