walid zarrouk 9 9Walid Zarrouk, secrétaire général du Syndicat des centres pénitenciers, exige une condamnation publique des agents de l’ordre qui ont torturé à mort, dans un poste de police, Walid Danguir, enterré aujourd’hui au cimetière du Jellaz.

Joint au téléphone par Kapitalis, Walid Zarrouk était très affecté par la mort de Walid Danguir (32 ans), mort vendredi soir des suites des tortures que lui ont infligées des agents de l’ordre dans un poste de police.

La victime a été enterrée, dimanche en fin de matinée, au cimetière de Jellaz, à Tunis, en présence de milliers de personnes.

«Les tortionnaires doivent être jugés. Et publiquement. Peu importe le délit reproché à la victime, la police n’a pas à se comporter de la sorte, et de quel droit?», a déclaré Walid Zarrouk, qui venait d’assister aux funérailles. Il a ajouté, en larmes: «Le jeune homme à été tué sous la torture, pourquoi le ministère de l’Intérieur cherche-t-il à camoufler ce crime et avancer que Walid Danguir est mort par overdose de drogue? Les traces de la torture, visibles sur son corps, sont la preuve évidente qu’il a été torturé».

Radhia Nasraoui, avocate et militante des droits de l’homme, présidente de l’Association de lutte contre la torture en Tunisie (ALCTT), ainsi que Anouar Moalla, du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH), ont rendu visite, samedi soir, à la famille du défunt, à Bab Jedid, pour lui présenter leurs condoléances et lui exprimer leur indignation et leur solidarité.

Les obsèques de Walid Danguir se sont déroulées dans le calme et le recueillement. Aucun incident n’a été enregistré dans le quartier Bab Jedid, au coeur de Tunis.

Z. A.