siliana 10 27Un groupe de salafistes s’entraine chaque jour au stade sportif de la ville de Siliana (centre). Malgré les rapports des unités sécuritaires de la ville adressés aux autorités centrales, celles-ci laissent faire.

Quand on parle du laxisme du gouvernement face à la montée du terrorisme, ce ne sont pas les preuves qui manquent.

Les forces de sécurité, qui étaient contraintes jusque-là à garder le silence par crainte des représailles, commencent à parler et à pointer du doigt les autorités centrales, muettes face à leurs alertes et avertissements.

C’est le cas des responsables de la sécurité à Siliana, qui ont alerté plusieurs fois leur hiérarchie sur les groupes salafistes qui s’entraînent tous les jours à 5 heures du matin à Jebel Hamada ainsi qu’au complexe sportif de la ville, mais ils n’ont reçu aucune instruction à ce sujet.

Après les attaques terroristes de Dour Ismaïl, à Goubellat, gouvernorat de Béja (nord-ouest), de Ounaissia, à Sidi Ali Bouaoun, gouvernorat de Sidi Bouzid (centre) et à Menzel Bouguiba, gouvernorat de Bizerte (nord), qui ont fait en tout 9 morts parmi les membres de la garde nationale, en moins de 10 jours, les agents ne peuvent plus garder le silence.

De là à penser que l’institution sécuritaire est infiltrée par des gens proches des groupes terroristes...

Z. A.