Un groupe de salafistes s’entraine chaque jour au stade sportif de la ville de Siliana (centre). Malgré les rapports des unités sécuritaires de la ville adressés aux autorités centrales, celles-ci laissent faire.
Quand on parle du laxisme du gouvernement face à la montée du terrorisme, ce ne sont pas les preuves qui manquent. Les forces de sécurité, qui étaient contraintes jusque-là à garder le silence par crainte des représailles, commencent à parler et à pointer du doigt les autorités centrales, muettes face à leurs alertes et avertissements. C’est le cas des responsables de la sécurité à Siliana, qui ont alerté plusieurs fois leur hiérarchie sur les groupes salafistes qui s’entraînent tous les jours à 5 heures du matin à Jebel Hamada ainsi qu’au complexe sportif de la ville, mais ils n’ont reçu aucune instruction à ce sujet. Après les attaques terroristes de Dour Ismaïl, à Goubellat, gouvernorat de Béja (nord-ouest), de Ounaissia, à Sidi Ali Bouaoun, gouvernorat de Sidi Bouzid (centre) et à Menzel Bouguiba, gouvernorat de Bizerte (nord), qui ont fait en tout 9 morts parmi les membres de la garde nationale, en moins de 10 jours, les agents ne peuvent plus garder le silence. De là à penser que l’institution sécuritaire est infiltrée par des gens proches des groupes terroristes... Z. A.
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