«Le système carcéral tunisien est dans une situation catastrophique et subit les conséquences des erreurs accumulées par le passé», a indiqué Habib Sboui, directeur général des établissements pénitentiaires et de rééducation.

M. Sboui qui intervenait, vendredi, à Tunis, lors d'une conférence sur «le système carcéral en Tunisie: réalité et perspectives», a indiqué que les 27 établissements carcéraux et 6 centres de rééducation des délinquants mineurs sont vétustes et dépassent largement leur capacité d'accueil, atteignant parfois le double du seuil toléré.

Plusieurs établissements carcéraux, qui étaient à l'origine de vieilles casernes ou fermes agricoles converties en prisons, ne répondent pas aux normes internationales, a-t-il déploré, ajoutant que l'encombrement dans les prisons et leur non-conformité aux standards constituent les principales lacunes qui handicapent tout effort de réforme du secteur.

M. Sboui a passé en revue les préoccupations du personnel de ces établissements, qui déplorent le manque de moyens de travail et l'absence de protection légale du personnel, recommandant la réforme de la législation dans ce secteur et la révision du statut des personnels des établissements pénitentiaires.

La conférence de deux jours est organisée par l'association Envisioning Justice (vision de la justice), l'organisation Freedom House et le programme US-Middle East Partnership initiative (MEPI).

I. B. (avec Tap).