viol fille 9 11Une petite fille de 8 ans est décédée suites à des blessures dues à des relations sexuelles imposées par son mari quadragénaire. Non, ce n’est pas le synopsis d’un film d’horreur, c’est la malheureuse histoire de la petite fille yéménite Rawan.

Rawan, huit petits printemps, l’âge de l’insouciance, est décédée samedi dans une chambre d'hôtel de la ville de Hardh au Yémen, le lendemain de sa «nuit de noces».

Lors d’une relation sexuelle, plutôt un acte sauvage et barbare infligé par son soi-disant mari, l'utérus de la petite fille s'est déchiré et a saigné jusqu’à ce que son âme se soit envolée vers d’autres cieux.

Le Centre yéménite pour les droits de l'homme (CYDH) rapporte que la petite aurait été vendue par son beau-père pour 10.000 rials (environ 4.500 dinars) à un Saoudien quadragénaire. Son père biologique, lui, est décédé depuis des années. Le CYDH affirme n’avoir aucune certitude quant à l’arrestation du mari barbare.

De son côté, Mosleh Al Azzani, directeur des enquêtes criminelles à Harradh (où le mariage a eu lieu), a déclaré qu’il s’agit d’une intox. «Suite à cette rumeur, j'ai appelé le père de la jeune fille. Je les ai tous les deux rencontrés, l’enfant et son paternel», raconte-t-il. Il dit même avoir des photos de Rawan qu’il va montrer à tout le monde…

En attendant, le CYDH persiste quant à la véracité de l’histoire et rappelle que le mariage de jeunes filles mineures est relativement courant au Yémen.

En 2008, le cas de la petite Nudshud Ali, 10 ans, avait attiré les regards du monde entier, et elle avait pu obtenir le divorce avant «consommation du mariage», grâce à une décision de justice.

En 2010, une adolescente de 13 ans avait eu moins de chance, et est décédée au Yémen 5 jours après son mariage arrangé. Une rupture vaginale avait mené à une hémorragie.

«Au vu de cette terrible histoire, nous réitérons notre exigence d’une loi imposant un âge minimum de 18 ans pour pouvoir contracter un mariage», a déclaré un collaborateur du CYDH.

Les islamistes ont, à plusieurs reprises, rejeté cette proposition de loi.

Le mariage d’enfants est contraire aux droits humains et particulièrement aux droits de l’enfant tels qu’ils sont définis dans la Convention internationale des droits de l’enfant.

Forcer un enfant à se marier, c’est lui voler son innocence et son insouciance, c’est un viol de l’humanité.

Y. N. M.