«Les restrictions au voyage des femmes sont une mesure préventive qui concerne aussi bien les femmes que les hommes de moins de 35 ans et elles visent à lutter contre les activités suspectes (jihad en Syrie, prostitution, etc.)»
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C’est ce qu’a expliqué, à l'Agence Tap, l'avocate Bochra Ben Hamida, qui avait rencontré le ministre de l'Intérieur Lotfi Ben Jeddou à ce sujet. Suite aux informations relayées au sujet des restrictions au voyage des femmes, l'association Parité et Egalité a mis en ligne un numéro de téléphone pour recueillir les plaintes des citoyens. Mais, à ce jour, aucune plainte n'a été enregistrée, explique Mme Ben Hamida. Mardi, l'Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), a assuré avoir été contactée par plusieurs femmes qui auraient été obligées de présenter une autorisation écrite du tuteur pour pouvoir quitter le territoire tunisien. Elle a, fermement, dénoncé ces pratiques «de nature à restreindre la liberté de circulation de la femme». Pour l'organisation féminine, ces dépassements qui sont contraires aux textes internationaux constituent un discrédit pour la Tunisie post-révolution et une remise en question des acquis accomplis au profit des femmes. Au début de la semaine dernière, le ministère de l'Intérieur a démenti les informations relayées par certains médias électroniques et réseaux sociaux relatives à la demande d'autorisation de quitter le territoire tunisien pour les femmes de moins de 35 ans. Il a toutefois expliqué que, de tout temps, certaines destinations (moyen-orientales, NDLR) demandent davantage de contrôles, justifiant ces contrôles par, entre autres, la lutte contre les réseaux de prostitution. I. B. (avec Tap) Illustration: Bochra Belhaj Hamida.. |
