Sahbi Jouini, président de la commission des affaires juridiques à l’UNSFST, a déclaré que des juges sont impliqués dans des réseaux d’extrémistes religieux, ajoutant que, parmi les éléments récemment arrêtés à Médenine, il y aurait des magistrats. Ce qui explique, selon lui, le fait que beaucoup de terroristes arrêtés par les forces de sécurité sont parfois relâchés par la justice !

Sahbi Jouini a cité, à l’appui de ses propos, le cas d’un juge impliqué dans un réseau récemment démantelé et qui avait obligé sa fille à porter le niqab et à quitter l’école.

Fin août, le ministère de l’Intérieur a en effet annoncé, lors d’une conférence de presse, les noms de présumés accusés dans l’assassinat de Chokri Belaïd, de Mohamed Brahmi et des 8 militaires du mont Chaâmbi.

Le soir même, lors d’un débat sur Al Moutawassat TV, Anouar Ouled Ali, avocat d’Ansar Al-Charia, classé organisation terroriste, a créé la surprise en déclarant que certains terroristes dont les noms ont été cités lors de la conférence de presse ont déjà été libérés. Parmi ces individus, Maher Akkari, Abdallah Ben Aziza, Adel Kefi…

Le ministère de l’Intérieur n’a pas démenti l’information se contentant de préciser que la libération des prévenus ne veut pas dire qu’ils ne sont pas impliqués dans le terrorisme.

Z. A.