Les invités sont venus, hier soir, en grand nombre pour assister à ce 3e mariage collectif en Tunisie, initié par l’association El Afef (qu’on pourrait traduire par pureté ou virginité) avec le soutien du parti islamiste Ennahdha (au pouvoir).

Du côté de la Cité Olympique, la circulation était à son comble dès le début de la soirée avec une forte présence des forces de sécurité.

Les contrats de mariage ont été signés dimanche après la prière d'Al-Âsr à la mosquée Youssef Saheb Tabaâ, dans la médina de Tunis, sous la houlette de Hamda Saïed, nouveau mufti de la république, un ancien Rcdiste recyclé par le système Ennahdha-CPR..

Le 18 août, Amira Hamdi, président de l’association El-Afef, a assuré une session de formation pour les futurs mariés afin de les préparer psychologiquement à la vie de couple.

Les Tunisiens ont découvert pour la première fois le mariage collectif en Tunisie en juillet 2011 à l’hippodrome de Ksar Saïd.

Le second a eu lieu, un an après, le 8 septembre 2012, et c’est toujours à Ksar Saïd. Ce soir-là, l’ancien chef du gouvernement Hamadi Jebali, et le ministre des Affaires religieuses Noureddine Khademi, étaient parmi les invités de marque. C’était au moment où on annonçait la disparition de plus d’une centaine de jeunes émigrés clandestins tunisiens au large de l’île de Lampedusa (Italie). Ce qui a suscité une véritable polémique sur l’irresponsabilité d’un gouvernement qui festoie au lieu de s’enquérir du sort de dizaines de citoyens perdus en mer.

Pour cette année, les organisateurs ont préféré changer de lieu en louant pour la vingtaine de couples la piscine d’El Menzah.

Z. A.

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