Les unités sécuritaires ont découvert, aujourd’hui, dans le quartier de Ksar Saïd, un soldat poignardé et jeté sur le bas-côté sur la route de Bizerte. Sur sa poitrine, on a écrit «taghout» (despote et/ou mécréant).

C’est sur la page Facebook «Amn Charif» (Sécurité intègre) animée par des agents de la police et de la garde nationale que l’information a été publiée.

«Il s’agit d’un élève soldat. Il s’appelle «A. A.». Le soldat est né en 1990, il portait sa tenue de combat. Le haut était à moitié dénudé. Il a été sauvagement agressé et laissé dans un bain de sang. Ses agresseurs ont écrit avec un crayon rouge le mot ‘‘taghout’’ (du cou jusqu’au ventre). Il a été jeté dans sur la route de Bizerte pas loin d’un café. Les unités de la protection civile l’ont transporté à l’hôpital militaire pour qu’il reçoive des soins. Son état est jugé grave», lit-on sur le post.

Depuis plusieurs mois, des extrémistes religieux, et pas seulement les salafistes jihadistes d’Ansar Al-Chariâ, ont multiplié les appels pour liquider les «tawaghit» (despotes mécréants), par allusion aux agents de la sécurité et de l’armée, qui ont multiplé les arrestations dans les rangs des réseaux terroristes, mais ni le gouvernement Jebali ni celui de Laârayedh, qui lui a succédé, n’ont cru devoir réagir pour faire juger les appels à la violence et aux meurtres dans les meetings et au cours des prêches dans les mosquées.

Z. A.