Les manifestants, qui ont empêché, depuis le 30 juillet, le gouverneur de Sidi Bouzid d'exercer ses fonctions, ont été dispersés, lundi matin, avec du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc.

Le gouverneur, appartenant au parti islamiste Ennahdha, a donc pu entrer dans son bureau sous escorte policière, très tôt ce matin, et c'est ce qui a soulevé la colère des manifestants, dont certains ont tenté de prendre d'assaut le local du gouvernorat, comme en témoigne le correspondant de Shems FM. 

Le gouverneur avait été contraint de quitter le siège du gouvernorat, le mardi 30 juillet, suite à un rassemblement des habitants de la région qui demandaient son départ, après l'assassinat, 5 jours auparavant, de Mohamed Brahmi, qui est originaire de cette ville, berceau de la révolution tunisienne.

Y. N. M.