La défense de Lazhar Akremi (Nida Tounes), accusé par le gouvernement de «complot contre la sûreté intérieure de l'Etat», a refusé aujourd'hui de plaider, exigeant, en complément d'enquête, l'audition de Noureddine Bhiri et Saïd Ferjani.

C'est ce qu'a déclaré Lazhar Akremi, joint au téléphone par Kapitalis.

Considérant que l'affaire est montée de toutes pièces et qu'il s'agit d'une «mascarade», les avocats ont refusé aujourd'hui de plaider pour leur collègue Me Akremi. Ils ont, toujours selon l'intéressé, demandé au juge de la 5e Chambre du tribunal de première instance de Tunis de prendre acte et de noter leur étonnement à propos de l'état actuel de la justice.

Les avocats ont notamment présenté une demande officielle au juge pour que Saïd Ferjani (membre d'Ennahdha) et Noureddine Bhiri, ministre conseiller politique du chef du gouvernement (et ancien ministre de la Justice), soient aussi auditionnés dans la même enquête.

«Selon les avocats, si Lazhar Akremi avait téléphoné 2 fois à Kamel Letaïef et se trouve aujourd'hui sur les bancs des accusés pour complot contre la sûreté intérieure de l'Etat, que dire de MM. Bhiri et Ferjani, qui, eux, ont téléphoné à la même personne des centaines de fois», a dit Akremi à Kapitalis.

Z. A.