hollande jeunes 7 5«La révolution n'est pas un acte de départ, c'est un acte d'arrivée», a déclaré, jeudi en fin d'après-midi, le président François Hollande au lycée français Gustave Flaubert à la Marsa, où avait rencontré des jeunes actifs dans le champ associatif tunisien.

 

«Nous ne donnons pas de leçon au peuple tunisien et encore moins à sa jeunesse», a-t-il précisé, et d'ajouter que «la jeunesse tunisienne n'a pas attendu qu'on lui donne la parole, elle l'a prise et a réussi à éloigner la dictature», louant la foi des jeunes tunisiens en la liberté, la dignité et l'espoir en un avenir meilleur.

M. Hollande a évoqué les domaines de coopération devant profiter aux jeunes. Il a fait part de son engagement à alléger les procédures d'obtention du visa court séjour et de raccourcir les délais, réagissant aux plaintes formulées quant aux difficultés rencontrées par les étudiants, intellectuels et artistes dans ce sens. Ces derniers considèrent que ces difficultés continuent à freiner la mobilité des Tunisiens en France.

La mobilité est l'un des axes de coopération sur lequel le président français a promis de travailler davantage. «Il y a encore du travail à faire dans ce domaine», a-t-il cependant admis. Et d'ajouter: «C'est d'ailleurs un atout pour notre pays que les Tunisiens puissent poursuivre leurs études en France».

La coopération qui concerne directement les jeunes touche aussi le champ associatif. Le président Français a évoqué, à cet égard, l'expérience inédite de la Maison des associations, un projet de coopération appelé à se consolider et à s'orienter davantage vers les régions, a-t-il lancé.

La rencontre a, également permis d'évoquer l'impact de la crise économique mondiale sur l'emploi des jeunes et ce, pas seulement en Tunisie, mais aussi en France où le taux de chômage parmi les jeunes se situe aux alentours de 25% (contre environ 50% en Tunisie).

M. Hollande a souligné l'importance que la France accorde à la coopération avec le Maghreb dans le domaine de la jeunesse à travers les programmes de formation.

L'Afrique est le continent de l'avenir dans la mesure où il propose un nouveau modèle de développement, a-t-il encore noté.

Sur la place de la femme dans la Tunisie post-révolution, le président français a souligné que «le pays qui a réussi à imposer l'égalité homme-femme dans le monde et pas uniquement en Orient doit continuer sur cette voie». «Nous regardons la Tunisie comme étant ce modèle et cet exemple pour le monde entier», a-t-il relevé.

I. B. (avec Tap).