Limogé injustement en 2011, le colonel Lotfi Guelmami n'a toujours pas retrouvé ses fonctions au sein du ministère de l'Intérieur. Malgré les promesses en ce sens des responsables de ce département et un verdict de la justice en sa faveur.

Lotfi Guelmami, limogé injustement par l'ancien ministre de l'intérieur Farhat Rajhi, en raison d'une malencontreuse homonymie, ne travaille pas depuis plus d'une année et demie, et malgré toutes les démarches entreprises, l'indifférence des responsables du gouvernement à son égard se poursuit.

Lotfi Guelmami est l'un des 42 cadres du ministère de l'Intérieur, accusées de fraude et de corruption, qui ont été mis à la retraite forcée, sur la base d'une liste signée par l'ex-ministre de l'Intérieur, en février 2012.

M. Guelmami est pourtant innocent, car dans la liste de Farhat Rajhi, il y a eu une confusion entre deux personnes portant le même nom. Son avocat et lui ont su l'expliquer à la justice, et la 6e chambre du Tribunal administratif de Tunis a ordonné sa réintégration au ministère de l'Intérieur, en juillet 2012.

Par ailleurs, le Tribunal administratif a estimé que cette exclusion était abusive et a condamné, le ministère de l'Intérieur de s'acquitter de tous les frais occasionnés par le procès.

Pourtant, M. Guelmami n'a toujours pas recouvré ses droits. La médiatisation s'est faite autour de ce sujet et l'Assemblée nationale constituante (Anc) a reçu plusieurs requête pour aider à la réhabilitation de l'homme et la réparation de l'injustice flagrante le frappant. En vain...

Ce colonel, diplômé des grandes écoles sécuritaires, se bat au quotidien, pour enfin sortir de ce cauchemar, repartir à zéro et retrouver une vie digne, lui, son épouse et ses 5 enfants. Mais le gouvernement reste inerte face à sa situation.

Y. N. M.