Au cours d'un point de presse vendredi à Tunis, le porte-parole du ministère de l'Intérieur Mohamed Ali Âroui a passé en revue l'avancement des enquêtes sur l'assassinat de Chokri Belaïd et le groupe terroriste de Jebel Châmbi.

Selon M. Âroui, les services sécuritaires ont recueilli des informations selon lesquelles des éléments terroristes tunisiens et algériens ont planifié des attaques contre des bâtiments des forces de sécurité et de l'armée nationales, ajoutant que des unités de la Garde nationale ont arrêté, mercredi, après une longue traque, Saber Mechergui, le propriétaire du dépôt d'armes découvert en février à Mnihla, à l'ouest de Tunis. L'enquête a permis aussi de retrouver des empreintes digitales du présumé assassin de Chokri Belaïd, Kamel Gadhgadhi, en fuite depuis le 6 février, sur un véhicule de la Steg retrouvé près du dépôt d'armes. Saber Mechergui a d'ailleurs avoué un lien entre Kamel Gadhgadhi et le dépôt où l'on a des armes de guerre (kalachnikovs, révolvers, explosifs, etc.).

M. Âroui a indiqué également que c'est un terroriste algérien qui a tiré et tué l'officier Anis Jelassi, en décembre 2012, annonçant l'arrestation récemment d'un groupe d'extrémistes religieux, dont certains seraient membre du groupe Ansar Al-Chariâ.

Le 28 mai, 3 nouveaux éléments terroristes ont été arrêtés dans les montagnes de Châmbi et du Kef, où un groupe de jihadistes tunisiens et algériens est réfugié depuis décembre dernier. Un autre élément a été arrêté aujourd'hui à Kasserine : il venaient de descendre de Jebel Châmbi.

Le nombre total des personnes arrêtées en relation avec ce groupe lié à Al-Qaïda au pays du Maghreb (Aqmi) s'élève désormais à 44.

Selon M. Âroui, les enquêteurs ont eu des informations sur une réunion récente entre des salafistes jihadistes tunisien et algérien en Algérie sous la présidence d'un dirigeant d'Aqmi, Moussa Abou-Rihla. Ces éléments sont en relation avec d'autres groupes similaires au Mali et même au Yémen.

I. B.