Aucun agent n'a pris congé pour éviter à l'appel en cas de besoin lors du congrès d'Ansar Al Chariâ à Kairouan, comme l'a affirmé, hier, Seifeddine Raïes, porte-parole de ce mouvement salafiste jihadiste.

 Au contraire, affirme le ministère de l'Intérieur, aujourd'hui, dans un communiqué diffusé sur sa page officielle Facebook, même les agents en congé ont accepté de reprendre du service à l'appel de leur hiérarchie.

Le ministère répond ainsi aux déclarations de Seifeddine Raïes, porte-parole d'Ansar Al-Chariâ, au cours d'une rencontre de presse, jeudi, à la mosquée Errahma de la Cité El-Kadhra, reprises, vendredi 17 mai, par quelques médias. Ce dernier avait affirmé que beaucoup d'agents de la sécurité ont fait une demande de congé prétextant des maladies ou des blessures parce qu'ils ont peur d'affronter les partisans de son mouvement, qui va tenir, dimanche, un rassemblement non autorisé à Kairouan (centre), «parce qu'ils ont fini par écouter Ansar Al-Chariâ qui détient la vérité et n'a d'ordres à prendre que de Dieu, dont il est la seule voix» (dixit Seifeddine Raïes).

Le ministère de l'Intérieur a exprimé son étonnement que certains journaux, privilégiant leur intérêt à celui de la patrie et cherchant à doubler leurs ventes par tout moyen, aient repris ces affirmations sans prendre la peine de les vérifier.

Dans le même communiqué, le ministère appelle les médias à ne pas tomber dans les pièges de certaines parties qui cherchent à semer la zizanie même au sein du corps de sécurité et à éviter de publier n'importe quoi au détriment de l'intérêt général du pays.

Z. A.