Des salafistes extrémistes ont, dans la nuit du samedi à dimanche, coupé les doigts d’un vendeur d’alcool à Douar Hicher, près de Manouba, à l’ouest de Tunis. La chariâ est donc désormais appliqué en Tunisie.

 Le vendeur d’alcool a été transporté à l’hôpital Charles Nicole de Tunis pour recevoir des soins, mais il a refusé de porter plainte contre ses agresseurs, rapporte ''Assabahnews''. «Il veut régler le problème à sa manière», ajoute la même source. Qui aurait dû ajouter: en l'absence de l'Etat, les citoyens sont obligés de se défendre eux-mêmes. 

Dans la même nuit, un autre salafiste, muni d’une arme blanche, a agressé Wissem Ben Slimane, chef de la brigade de la sécurité publique du district de Manouba. Ce dernier a subi une intervention chirurgicale à l’Institut national de neurologie à l’hôpital Rabta et ses jours ne sont plus en danger.

Dimanche après-midi, le ministre de l’Intérieur Ali Lârayedh lui a rendu visite à l’hôpital.

Le Syndicat de la Garde nationale a condamné les violences des salafistes sur ses unités et décidé le port du brassard rouge pendant 3 jours pour protester contre le laxisme du gouvernement face à ce phénomène de la violence salafiste.

Z. A.