Contrairement à ce qu’a annoncé, vendredi, dans ''Malla Nhar'' sur Shems FM, Ali Ellafi, conseiller auprès du ministre des Affaires religieuses, Houcine Laâbidi ne sera pas interdit de prêche.


Car, c’est le ministre des Affaires religieuses, Noureddine El Khadimi en personne qui a, non seulement, trouvé des circonstances atténuantes à l’imam ayant appelé, mercredi dernier, au meurtre d'artistes accusés par les salafistes extrémistes d’avoir porté atteinte au sacré, mais il a grandement défendu l’imam.

Selon El Khadmi, Houcine Laâbidi est l’une des compétences religieuses du pays et il est parmi les rares aussi qui se connaissent dans les gros dossiers de l’islam. «Il va continuer à prêcher quand il est disponible, et continuera à enseigner à la mosquée Zitouna», a déclaré le ministre de tutelle qui accuse les médias de diffamation, de manipulation et de propagation des rumeurs pour provoquer une «fitna» (discorde) dans le pays.

Le ministre des Affaires religieuses a appelé les médias à vérifier leurs informations avant de les publier car ceci pourrait nuire à l’unité des musulmans. Et de préciser qu’il tient plus que jamais à l’enseignement à la Zitouna et le rôle de l’imam Laâbidi y est très important. Et indispensable.

Le message de M. El Khadmi peut être lu comme suit (et il le sera à coup sûr) : «Extrémistes religieux, continuez à appeler au meurtre les artistes, les journalistes, les hommes de théâtre, les cinéastes, les opposants à Ennahdha..., agressez-les si cela vous dit... Ne craignez rien, avec Ennahdha vous ne risquez rien!»

I. B.