Selon un sondage réalisé par le Forum des sciences sociales appliquées (Fssa), la majorité de Tunisiens est confiante dans l’avenir «en dépit de l’ampleur de la crise».


 

Les résultats de ce sondage, 4e vague du baromètre de confiance politique, fait en effet ressortir que 75% des Tunisiens sont confiants en l’avenir, 34% se disent fortement confiants et 41% ont une moyenne confiance.

Sujets d’insatisfaction: pauvreté et chômage

«Nous sommes face au taux de confiance le plus élevé, ce qui n’est pas le cas pour les autres indicateurs, plutôt négatifs, cités par le sondage, tout particulièrement, ceux ayant trait à l’avenir de l’emploi et à la situation économique et politique du pays», précise le document de cet organisme.

Les phénomènes de pauvreté et du chômage, dont les taux ont atteint respectivement 24% et 19% semblent peser de tout leur poids sur la confiance en la transparence du marché de l’emploi et sur le pouvoir d’achat du citoyen qui accuse une chute sévère, précise le sondage.

S’agissant de l’efficacité du rendement du gouvernement, le sondage précise que 66% de l’échantillon estiment que l’actuel gouvernement est capable de résoudre les problèmes en suspens, soit près de 2 citoyens sur 3.

Le taux de confiance dans l’efficacité de l’action gouvernementale varie entre 23% (forte confiance) et 43% (moyenne confiance).

En ce qui concerne la Constituante, 53% des sondés lui font confiance: 38% le sont moyennement, 15% ont une forte confiance, 47% se disent insatisfaits et 23% n’ont pas d’opinion.

Ben Jaâfar, Marzouki et Jebali, dans l’ordre

Pour ce qui est de la polémique suscitée par l’article 1er de la nouvelle Constitution et l’inscription de la chariâ comme principale source de la législation, le sondage fait apparaître que 60% des sondés affirment ne pas avoir bien cerné l’objet de cette polémique. D’autres affirment en ignorer les enjeux.

Alors que 90% des sondés préfèrent maintenir l’article premier, précisant qu’il s’agit d’un texte exhaustif qui répond aux revendications des Tunisiens.

Selon les résultats du sondage, le niveau de confiance placée en la personne du président de la Constituante, Mustapha Ben Jaâfar atteint 67%, devançant le président de la République provisoire, Moncef Marzouki et Hamadi Jebali, chef du gouvernement provisoire, chacun avec un taux de 65%.

Le sondage fait ressortir que le niveau général de confiance envers les trois présidences a maintenu son niveau positif qui dépasse 50%, précisant que ce taux a connu une baisse en comparaison avec les vagues précédentes, en raison des difficultés rencontrées par la «troïka» et les crises qui secouaient certains partis, dont, le CpR et le parti Ettakatol.

«Pour la première fois, le taux des non votants lors des prochaines élections risque de dépasser celui des électeurs fidèles aux partis politiques», précise le document qui évalue «le taux de non-participation potentielle au vote à 45%, soit presque la moitié des électeurs ayant exprimé leurs voix aux élections du 23 octobre 2011».

Le rapport estime les intentions de vote à 29% pour Ennahda, 4,3% (CpR) et 4,1% (Aridha châbia).

Autres indicateurs : 81% des sondés sont satisfaits de la situation sécuritaire.

Le niveau de confiance dans l’institution militaire approche les 94%. La confiance dans les médias se maintient à 61%, dans les associations (69%), et l’Ugtt (65%).

Le «Baromètre de la confiance politique» est le résultat d’un sondage effectué sur un échantillon de 2.430 personnes représentants les différentes catégories et régions du pays. Son initiateur, le Forum des sciences sociales appliquées, estime le taux d’erreur du sondage à 3 points.

Source : Tap.