Abderraouf Ayadi, député du Cpr a exprimé, aujourd’hui, au ministre de l’Intérieur, sa crainte de voir les principes de la révolution dévoyés et les pratiques de Ben Ali revenir.

Dans son intervention lors de la séance plénière à l’Assemblée nationale constituante (Anc), réservée aux violences de la police sur des manifestants pacifiques le 9 avril au centre-ville de Tunis, Abderraouf Ayadi, qui a succédé au président de la République Moncef Marzouki à la tête du Congrès Pour la République (Cpr), a prévenu le ministre de l’Intérieur contre un éventuel retour à ce qui a fait chuter le régime de Ben Ali.

«Vous avez dit que l’interdiction des manifestations a été décidée dans l’intention de protéger les intérêts financiers des commerçants. Et les intérêts moraux, monsieur le ministre! Pas de comparaison. Je vous dis que les intérêts moraux, ceux de la révolution ont fait tomber l’ancien régime en 4 semaines et non les intérêts financiers», a lancé l’élu du Cpr, parti allié à Ennahdha et  Ettakatol au sein du pouvoir actuel. Et de lancer à M. Lârayedh: «C’est pour cette raison là que vous êtes revenu sur votre décision».

I. B.