La manifestation pacifique des diplômés chômeurs, qui a commencé à la Place Mohamed Ali à Tunis, a débordé sur l’avenue Habib Bourguiba et a tourné à l’affrontement avec la police, qui a chargé et fait des blessés.


Les forces de l’ordre sont intervenues, samedi matin, dans la Place Mohamed Ali, où se trouve le siège de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt, principal syndicat ouvrier), utilisant du gaz lacrymogène et des matraques pour disperser les manifestants qui se sont éparpillés dans l’avenue Habib Bourguiba et environs. Parmi les blessés, Lotfi M’Rabet, membre du Comité national des diplômés chômeurs. Il a été transporté à l’hôpital dans un état jugé grave par ses camarades.

Selon des syndicalistes, le gouvernement laisse manifester les Salafistes qui utilisent souvent la force et des discours de haine, et empêche toute manifestation pacifique qui proteste contre la politique du gouvernement. Et l’absence de solutions à leurs problèmes.

Cette politique sécuritaire des deux poids deux mesures (l’indulgence vis-à-vis des fondamentalistes religieux et la matraque et le gaz lacrymogène pour les syndicalistes) ne fait qu'attiser la colère de nombreux citoyens.

En début d'après midi, les manifestants ont été dispersés et le calme est revenue. Mais au coeur de la capitale, à quelques mètres du ministère de l'Intérieur, une armada de véhicules, pleins d'agents de la police prêts à agir le cas échéant.

Affaire à suivre…

Z. A.