Le président de la communauté juive en Tunisie, a décidé de porter plainte, jeudi, contre ceux qui ont appelé dimanche à Tunis au meurtre des juifs.


Après avoir rencontré mardi Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Assemblée nationale constituante, lui faisant part de son inquiétude, M. Bismuth a décidé de porter plainte auprès du procureur de la république au Tribunal de première instance de Tunis. Et de poursuivre en justice tous ceux qui ont appelé dimanche au meurtre des juifs.

Selon M. Bismuth, cette plainte n’est pas seulement au nom des 1.500 Tunisiens de confession juive, mais surtout en son nom en tant que citoyen tunisien qui craint pour l’avenir de son pays.

Roger Bismuth a déclaré plus d’une fois qu’il n’est plus optimiste et qu’il n’a pas de vision claire, pour le moment, de l’avenir de son pays. Surtout que ces appels au meurtre des juifs sont en train de se multiplier au vu et au su de tout le monde.

Depuis la révolution, il y a eu au moins trois fois des rassemblements pour appeler à la haine et au meurtre des juifs. Une en février 2011 devant la synagogue de Tunis. Une autre, le 5 janvier, à l’aéroport de Tunis Carthage, le jour de l’arrivée d’Ismaïl Haniyeh, secrétaire général du mouvement Hamas (et Premier ministre de l’Autorité palestinienne démissionnaire) en Tunisie. Et la troisième, dimanche dernier. Sans parler des discours incitant à la haine dans les mosquées récemment «conquises» par les salafistes (près de 400).

Z. A.