Après Rafik Abdessalem, le gendre du président d'Ennahdha, bombardé ministre des Affaires étrangères, voici Dhekrayet, la fille du ministre de l’Emploi et de la Formation, nommée conseillère juridique au ministère de la Femme. Rien de nouveau sous le soleil de Tunisie !


La ministre de la Femme Sihem Badi vient de nommer en tant que conseillère juridique de son département Dhekrayet, la fille de Abdelwahab Maâtar, ministre de l’Emploi et de la Formation. Rien de nouveau sous le soleil de Tunisie !

Pour les milliers de chômeurs diplômés qui attendent une réponse à leur demande pour un premier emploi, ce n’est pas drôle du tout.

Depuis quatre jours, la nouvelle est en train de circuler à Tunis. Aujourd’hui, ce sont les réseaux sociaux qui s’en sont emparés à fort renfort de commentaires et d’images, un peu crus.

Les internautes ont trouvé de la matière pour alimenter leurs causeries et continuer à stigmatiser les pratiques du gouvernement qui sont, selon eux, rappellent celles de Ben Ali. Beaucoup d’entre eux sont de plus en plus convaincus qu’il n’y a pas eu vraiment de révolution, mais une Intifadha qui a éradiqué seulement la tête d’un régime et non les racines. Dhekrayet, la fille du ministre de l’Emploi et de la Formation est une avocate, mais qui n’a pas encore de cabinet. En attendant, elle se trouve au siège du ministère de la Femme au 2 de la rue d’Alger... Son père, on le sait, n’y est pour rien. Sauf qu’aujourd’hui, plus rien ne se cache dans la Tunisie post-Ben Ali.

Le gouvernement va-t-il enfin comprendre qu’il doit mieux mesurer ses décisions au lieu de s’en prendre aux médias dont le rôle est de démasquer les dépassements et les abus, surtout lorsqu’ils sont l’œuvre d’un gouvernement issu par une révolution de la liberté et de la dignité ?

Z. A.