Abdelafattah Amor est décédé d’une attaque cardiaque et non «assassiné», comme certains internautes ont essayé de le faire accréditer sur les réseaux sociaux.


Abdelafattah Amor, président de la Commission nationale d’investigation sur les affaires de corruption et de malversation (Cnicm), est décédé le 2 janvier suite à une crise cardiaque. Son enterrement a eu lieu cet après-midi à Ksar Hellal (gouvernorat de Monastir), sa ville natale.

 

Le frère du regretté a déclaré à l’agence Tap (le jour même du décès) que son frère a quitté la vie en début d’après-midi, suite à une crise cardiaque alors qu’il faisait du sport dans un circuit sportif dans la capitale et qu’il avait peut-être forcé un peu le rythme, ce qui a entraîné sa mort avant même qu’il ne soit emmené à la clinique.

Aujourd’hui, les internautes sont en train de partager une autre information, complètement farfelue. «Le frère du regretté a déclaré, mardi, sur les ondes de JawharaFM, que la mort du regretté Abdelfattah Amor ne peut pas être naturelle, qu’il demande une autopsie et qu’il assume ses propos», lit-on dans plusieurs pages Facebook.

Kapitalis a interrogé Jawhara FM. La radio a démenti catégoriquement cette info qui n’a même pas besoin d’être vérifiée. «Non, ce n’est pas vrai. Il a seulement annoncé que l’inhumation du corps de son frère aura lieu mercredi à Ksar Hellal après la prière d’Al Âsr et Que Dieu lui accorde Sa Miséricorde», a dit Walid de l’équipe de la radio JawharaFM, basée à Sousse.

Ce qui est regrettable dans tout cela, c’est que les administrateurs de ces pages balancent en vrac tout ce qui leur est envoyé, et qui est souvent de l’intox, sans vérification aucune. Et le pire c’est que certains journaux en ligne reprennent en boucle ces racontars et leur donnent du crédit.

Non, le regretté Amor est mort dans les bras de son épouse, au terme d’une séance d’exercice physique et c’est un médecin de passage qui a tenté de le secourir avant de constater sa mort.

«Pour mettre court aux histoires, les autorités médico-légales ont fait une autopsie du corps avant son inhumation, et qui a confirmé la mort naturelle», a précisé Me Imed Belkhamsa, ami de la victime, à Kapitalis.

Zohra Abid