Le 17 décembre 2010 n’est pas une date comme les autres. Le 17 décembre restera gravé dans les annales de l’Histoire avec un grand H.

Par Jamel Dridi


 

Mohammed Bouazizi, par son geste désespéré, a miraculeusement fermé la lourde porte de l’ère des dictatures et de la servitude des peuples pour ouvrir celle de la démocratie des peuples arabes.
Une ère où les peuples en accord avec eux-mêmes, en accord avec leur Histoire et leur culture, décident librement et en conscience de leur futur.

Cette date n’appartient pas seulement aux Tunisiens. Elle fait désormais partie du grand calendrier de l’Histoire des Hommes. Que ce soit demain, dans cent ans ou dans mille ans, dans les livres et les manuels scolaires, on se rappellera de cette date où la révolution tunisienne a éclaté lançant un mouvement général d’émancipation des peuples arabes face aux dictateurs.


Le bourreau et sa... victime, Mohamed Bouaziz, le 28 décembre

On se rappellera de cette date où, comme dans toutes les révolutions, les grands tyrans tant redoutés se sont transformés en nains apeurés face aux peuples souverains.

Le 17 décembre 2010, la Tunisie muselée et prisonnière du silence, la Tunisie privée de son peuple, la Tunisie endormie dans une longue nuit intellectuelle, la Tunisie martyrisée a définitivement brisé ses chaînes.

Non, ce 17 décembre 2010, la Tunisie n’est pas seulement entrée dans l’Histoire. Non, elle a fait plus que cela.

Ce 17 décembre 2010, la Tunisie a tout simplement écrit l’Histoire.