Lénaig Bredoux et Mathieu Magnaudeix, journalistes au journal en ligne ‘‘Mediapart’’, viennent de publier un ouvrage d’investigation sur la Tunisie.


‘‘Tunis Connection : Enquête sur les réseaux franco-tunisiens sous Ben Ali’’ sortira officiellement le 5 janvier prochain aux éditions du Seuil. Les deux journalistes seront à Tunis du 11 au 13 janvier pour assurer le lancement de leur livre. Nous reproduisons le quatrième de couverture de l’ouvrage, en attendant de pouvoir le lire et le présenter à nos lecteurs.

«Le 14 janvier 2011, Ben Ali fuit la Tunisie, qu’il a gouvernée d’une main de fer pendant vingt-trois ans. Le pays vient de faire sa révolution, premier acte du printemps arabe, saluée par le monde entier. La France officielle, elle, reste pétrifiée et défend jusqu’au bout le dictateur.

«Comment expliquer que jusqu’à la fin, et au plus haut sommet de l’État, la France ait affiché son plus total soutien à Ben Ali et à son clan ? Telle est la question à laquelle répond ce livre édifiant : à droite comme à gauche, on ne compte plus les responsables politiques et diplomates qui ont tissé des liens étroits avec la dictature de Carthage, les entreprises françaises qui ont prospéré grâce à leurs liens avec la mafia de Tunis. Quant aux médias et aux intellectuels jusqu’au monde de la culture, ils sont nombreux ceux qui se sont fait les apôtres du régime de Ben Ali. Il faut dire que certains hôtels de luxe de Tunis sont particulièrement accueillants…

«Corruption et affairisme, réseaux politiques, liens d’amitiés : depuis la révolution, ceux qui, en Tunisie, vivaient dans la peur acceptent aujourd’hui de parler, le voile trop longtemps jeté sur les complicités de l’ancienne puissance coloniale se lève peu à peu. Ce livre révèle que la France s’est compromise au-delà de ce qu’on pouvait imaginer.»

I. B.