La pharmacienne candidate indépendante du parti islamiste Ennahdha, qui est traitée de tous les noms sur les réseaux sociaux, et notamment par l’activiste Jalel Ben Brik, a décidé de recourir à la justice.


Commentaires incendiaires, propos orduriers, vidéos et caricatures à volonté… L’égérie du parti islamiste tunisien est traitée de tous les noms en raison de ses positions jugées hostiles vis-à-vis des femmes célibataires. Son avocat a porté plainte contre Jalel Ben Brik, le principal pourfendeur de la dirigeante d’Ennahdha.

Malgré ses interventions sur les ondes de plusieurs radios pour mettre des ponts sur les «I», s’expliquer (et expliquer le contexte de ses propos), les attaques ont continué de plus belle.

Interrogée mardi par téléphone, Mme Abderrahim s’est encore expliquée à Kapitalis : «Les mères célibataires sont des victimes. Si elles ont été violées ou ont eu un enfant naturel par accident, elles seront protégées par des lois. Elles et leurs enfant auront tous les droits», a-t-elle précisé. Et d’ajouter que ces cas sociaux n’ont rien à voir avec une loi discriminatoire et que ses propos étaient incompris. «Un avocat que je ne connais pas et qui n’a rien à voir avec Ennahdha s’est proposé et a porté plainte contre l’auteur ou les auteurs de la campagne menée gratuitement contre moi. Avec l’huissier de justice, tous deux ont pris l’affaire en mon nom et la plainte a été déposée», a-t-elle déclaré.

L’avocat qui a porté plainte détient une preuve tangible : une vidéo signée par Jalel Brik. Ce dernier qui ne veut plus lâcher la militante d’Ennahha d’une semelle ne se cache pas. M. Brik, un phénomène médiatique, est omniprésent sur les réseaux sociaux. C’est un pourfendeur qui trouve du plaisir à rabaisser ses proies. Devenu l’idole des ados, ces derniers s’identifient à lui au point d’estampiller son portrait sur leurs tee-shirts.

Z. A.