Dr Mustapha Ben Jâafar, secrétaire général d’Ettakatol, semble ne pas être très surpris de l’existence des listes du Rcd dissous sur l’échiquier de la constituante.


Le secrétaire général d’Ettakatol a indiqué que, lors de ses meetings, il a toujours prévenu les Tunisiens contre la possibilité de voir émerger d’autres forces de l’ancien régime. «Alors qu’on se tirait dessus à propos de l’identité et autres sujets, c’est normal de laisser une brèche pour que des forces de l’ancien régime profitent et s’introduisent dans la société et gagnent des voix par tous les moyens. Ceci, nous l’avons vu dans d’autres expériences dans le monde. Il suffit de voir ce qui s’est passé en Europe de l’Est et en Amérique latine et vous avez la réponse. Il y a des forces de l’ancien système qui croient en un éventuel retour de Ben Ali dans le prochain vol en provenance de l’Arabie saoudite. Nous ne connaissons pas ce réseau dormant qui s’est réveillé d’un seul coup.

Nous ne connaissons pas ces gens-là, ni d’où ils viennent, ni leur programme», a-t-il répondu à une question lors de la conférence de presse, mardi à son QG, au 9 rue de Madrid à Tunis.

A aucun moment, M. Ben Jâafar n’a cité le nom de la liste Al Âridha parrainée par Hachemi Hamdi qui a fait sa campagne électorale à partir de sa propre télévision privée Al Mostaqilla émettant de Londres et que l’on soupçonne d’être le cheval de Troie des Rcdistes et ex-partisan de Ben Ali.

Hachemi Hamdi a incité les habitants de Sidi Bouzid à semer des troubles dans leur ville juste après l’annonce, jeudi dernier, par l’Isie de l’invalidation de 6 listes d’Al Âridha qui ont enfreint la loi. A chaud, et effrayé par le résultat de ses harangues télévisuelles, il a déclaré sur les ondes d’une radio tunisienne privée qu’il retirait toutes ses listes (19 sièges).

Le lendemain et après avoir mis le feu dans sa ville natale (et berceau de la révolution), il est revenu sur ses propos sur le plateau d’une chaîne de télévision privée et a demandé pardon aux Tunisiens.

Z. A.